Pecco Bagnaia est le dernier vainqueur en date à Valence, et il était alors en tête d’un retentissant triplé de la firme de Borgo Panigale. Mais à l’époque, il était sur une GP21 et ne jouait pas le titre comme il doit le faire cette année sur une GP22. Et ce n’est pas une si mince affaire surtout lorsque le vent s’en mêle. Seulement 17è lors de la FP1, celui qui porte les espoirs de tout un peuple et d’une usine a relevé la tête en FP2 en se montrant dans le bas d’un top 10 qui ouvre un accès direct à la Q2. Mais la pression monte, et il le reconnait…
Pecco Bagnaia a du travail à faire pour s’aménager un espace sécurisé qui le porterait jusqu’au titre de Champion du Monde au terme de ce Grand Prix de Valence. Et il s’en est rendu compte dès la FP1, marquée par de fortes rafales de vent… « Dans la FP1, la moto n’a pas bien fonctionné, avec le vent j’ai eu du mal à freiner et il n’y avait pas beaucoup d’adhérence » commente le pilote Ducati. « J’ai amélioré mes sensations pendant la séance, mais ce n’était pas suffisant ».
« Dans l’après-midi, la même chose s’est produite, j’ai commencé un peu mieux que le matin mais la confiance n’était pas la meilleure » reconnait-il. « A la deuxième sortie, j’ai cependant fait un grand pas en avant et j’ai réussi à garder un rythme similaire à ceux de Fabio et Marc. Le tour lancé était également assez bon, mais je manquais de confiance et je ne voulais pas faire d’erreurs comme je l’ai fait en Malaisie. J’ai accepté d’être un peu lent dans certaines zones car j’avais du mal à rentrer vite dans les virages, peut-être gardais-je un peu trop de marge ».
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— Ducati Corse (@ducaticorse) November 4, 2022
Pecco Bagnaia : « je suis humain et italien, donc je vais certainement ressentir la pression »
Il poursuit ainsi son analyse : « la moto est différente de celle de l’année dernière et sur cette piste, je le sens plus, comme je l’ai dit, j’ai un peu de mal au freinage. La Desmosedici a un équilibre différent de celui d’il y a un an. Avec Quartararo, nous avons des approches différentes : il fait des sorties plus longues où il est très constant, peut-être parce que la moto le lui permet aussi, alors que parfois la Ducati a besoin d’un peu plus de travail ».
Pecco Bagnaia termine avec cet aveu : « Quartararo est le plus rapide sur le rythme, mais je ne suis pas loin de lui. Samedi matin, il devrait faire plus froid mais aussi avec moins de vent, donc ça pourrait être mieux pour nous. Je pense plutôt que dans le tour lancé mes pensées pour le championnat m’ont limité. Je suis humain et italien, donc je vais certainement ressentir la pression ». Et dimanche est encore loin…