Aleix Espargaró a vu ses chances de titre s’éteindre durant une campagne outre-mer au calendrier durant laquelle il n’a pas été avare en critiques à l’encontre de son team Aprilia. Revenu en Europe et plus exactement à Valence pour la der de l’année, il s’en explique sans s’excuser sur le fond, même s’il reconnait que, sur la forme, il y a à redire. Il s’est aussi ouvert sur Fabio Quartararo à qui il apporte tout son soutien, comme sur son équipier Franco Morbidelli envers qui il a des sentiments radicalement opposés…
Pour la première fois de l’année, les lumières des projecteurs ont fui un Aleix Espargaró qui s’apprête pourtant à livrer une dernière et difficile bataille pour finir troisième du classement général de cette saison en MotoGP. Pour ça, il devra battre Enea Bastianini sur sa Ducati, qui s’affirme tout aussi déterminé que lui pour monter sur le podium final… « Je veux terminer la saison troisième du championnat car je pense que nous le méritons. Même si ce sera difficile contre les Ducati ». Cependant, il assure qu’Aprilia va lui mettre à disposition une RS-GP affutée…
Une assurance qu’il met en avant pour revenir sur les critiques qu’il a récemment formulées sur un team qu’il n’a pas estimé au niveau de l’enjeu à un moment crucial de la saison : « j’étais un peu trop critique dans les GP de Thaïlande et d’Australie, mais je suis passé de me battre pour le podium à ne pas être dans le top 10 et le choc a été formidable. Il est également vrai que l’année dernière seulement, nous avons célébré le premier podium d’Aprilia en MotoGP et cette saison, nous avons fait de nombreux podiums, une victoire, nous nous sommes battus pour le titre : ce fut une année impressionnante, peu importe ce qui se passe ici à Valence ».
Il précise : « j’ai beaucoup parlé avec mes techniciens et ceux de Noale pour essayer de comprendre ce qui s’est passé lors des dernières courses. Ici j’aurai une moto pratiquement neuve, on revient au matériel du début d’année avec quelques évolutions que je considère comme positives. Ce sera une machine quelque peu hybride et nous analyserons ce qui va se passer. L’important n’est pas de savoir la raison de ce qui s’est passé, on a le temps pour ça, mais de se remettre à être rapide ».
Aleix Espargaró : « je ne comprends pas pourquoi ils n’interdisent pas Franco Morbidelli pour une course«
Puis il clôture le sujet ainsi : « je devais sûrement exprimer davantage mes pensées à l’intérieur du box, mais je suis comme ça et je ne changerai pas, je peux le garantir. Je resterai encore deux ans dans ce paddock et je serai la même personne, à dire ce que je pense. Je me suis trompé, mais c’est mon caractère ».
Et c’est avec la même franchise qu’il donne son sentiment sur le dernier duel à venir entre Pecco Bagnaia et Fabio Quartararo pour le gain du titre MotoGP ce dimanche : « Pecco et Ducati ont fait un travail incroyable mais pour moi Fabio Quartararo est le pilote de l’année. Alors croisons les doigts pour Fabio ». Un bon sentiment qui ne rayonne pas jusqu’à son voisin de bon Franco Morbidelli, contre qui il a une dent depuis la Malaisie : « on ne s’est pas encore parlé, mais ça ne m’intéresse pas non plus ». Il poursuit : « il n’arrête pas d’encaisser des pénalités, je ne comprends pas pourquoi ils ne l’interdisent pas pour une course, par exemple. Mais ce n’est pas mon travail. J’étais content de ne pas avoir abandonné. Grâce à ce seul point, que je suis devant Enea Bastianini au classement, et c’est très important pour moi ».
