Valentino Rossi s’est fait discret dans un Grand Prix de Valence où il se contente de la satisfaction de revoir le drapeau à damier. Il est vrai que ce privilège n’a plus été connu depuis Misano pour un Doctor qui a fait le tour de sa Yamaha et de ses problèmes récurrents depuis déjà quelques saisons. Il commente tout de même sa prestation en se concentrant sur le travail à faire sur la M1 et en n’oubliant pas le nouveau Champion du Monde…
Valentino Rossi n’a pas fait de miracles au guidon d’une Yamaha M1 aux faiblesses rédhibitoires. Une crise sans fin qui enfonce un peu plus la firme d’Iwata dans les classements. Car la concurrence, elle, n’attend pas, à l’instar de deux Suzuki qui n’alignent pourtant que deux GSX-RR. Mais au lieu d’une structure satellite, on travaille avec un team test aux qualités reconnues, ce qui est tout à l’honneur de son pilote Sylvain Guintoli.
Cela étant dit, parler de cet aspect chez Yamaha, c’est fâcher du monde sous l’auvent frappé des diapasons… Mais le Doctor s’y lance quand même : « c’est un problème de fond tout d’abord parce qu’en 2020 le reste des marques a eu une équipe test très active qui a tourné en Europe avec des pilotes européens comme Pirro, Bradl, Pedrosa avec la KTM… Et Yamaha a une équipe japonaise avec des pilotes japonais. Même si ce n’est pas le gros problème ».
Il s’explique en développant : « le gros problème est que Lorenzo était à Valence un jour, puis à cause de toute la situation COVID, il ne pouvait être à Portimao que pendant un jour, alors disons que Lorenzo n’a pas fait son propre travail. L’année prochaine, nous aurons une équipe de test sérieuse en Europe. J’aurais aimé que le pilote d’essai soit Dovizioso car c’est un pilote rapide, très sensible et avec beaucoup d’expérience. Mais Crutchlow est un pilote qui peut pousser la moto à la limite ».
« J’avais besoin de cette course pour être à nouveau fort »
Sur sa course, il raconte : « je suis dans une situation particulière parce que quand on veut être à nouveau au plus haut niveau, il faut y aller étape par étape. Je n’ai pas fini de courses depuis Misano à cause d’erreurs que j’ai faites et à cause de la COVID. De plus, la semaine dernière à Valence, je n’ai pu faire que quatre tours, donc j’avais besoin de cette course pour être à nouveau fort. Cependant, Valence est pour moi toujours la pire piste de la saison depuis le premier jour de ma longue carrière ».
« Nous avons souffert de l’adhérence tout le week-end et nous avons essayé beaucoup de choses mais nous n’avons jamais pu nous battre avec les pilotes les plus rapides. Mais d’un autre côté, j’ai été constant jusqu’à la fin et je me suis senti physiquement fort. En fin de compte, j’ai pu attraper Maverick et Pecco. Nous avons donc des choses positives et la semaine prochaine, nous avons une course à Portimao, une piste que j’aime ».
Valentino Rossi termine, en n’oubliant pas de féliciter le nouveau Champion du Monde, Joan Mir : « je tiens à féliciter Mir. En premier lieu, parce que remporter un championnat du monde lors de la deuxième saison ce n’est pas donné à tout le monde, seulement à un petit nombre de pilotes dans l’histoire. Seuls quelques-uns sont capables de remporter un championnat au plus haut niveau seulement après la deuxième saison. Il est très jeune mais n’a commis aucune erreur et a toujours été constant dans les moments cruciaux et il est rapide. Je pense donc qu’il mérite beaucoup ce titre car avec Suzuki, ils ont fait un travail incroyable. La moto fonctionne très bien et il mérite ce titre ».
On ne rappellera pas qu’il y avait un autre pilote qui en était aussi à sa seconde saison. Mais il roulait sur une Yamaha…
MotoGP Valence-2 J3 : classement