C’est un Joan Mir comme sur un nuage, distillant mécaniquement des sentiments si forts qui semblaient s’annuler à leur formulation, qui faisait ses grands débuts sur la scène internationale en tant que Champion du Monde. Une implosion de joie qui se libérera en déflagration plus tard, avec les siens dans un stand Suzuki comblé. Pour le Majorquin, il y aura dans sa vie un avant et un après Grand Prix de Valence 2020. Voici les mots du nouveau Champion du Monde MotoGP.
Joan Mir avait les idées claires au moment de s’exprimer pour la première fois en tant que Champion du Monde. Et la seule chose qui l’étonnait était sa sérénité toujours présente, celle-là même qui l’a accompagné tout au long de cette saison où il a construit son succès sur la régularité : « non, je n’y crois pas encore, je n’ai pas la force de célébrer et c’était aussi une course dans laquelle j’ai beaucoup souffert. Heureusement cette course n’est pas arrivée avant car la vérité est que je n’avais pas si souffert de toute l’année mais cela nous suffisait car tout le travail de l’année a été très bon et il nous a suffi pour être champions ».
« Je n’ai pas de mots. Je peux commencer à remercier les gens mais ça n’en finira jamais car il y en a eu beaucoup qui m’ont aidé à être là où je suis en ce moment : champion du monde MotoGP, et cela prend beaucoup de temps à le dire. C’est brutal ! Merci Suzuki pour l’opportunité qu’ils m’ont donnée parce que c’était notre objectif, c’était notre objectif à long terme, mais c’est venu la deuxième année. Je n’ai pas de mots. Je ne pense qu’à le célébrer avec l’équipe parce qu’ils le méritent vraiment, ainsi que toute ma famille et les gens qui sont à la maison et qui ont souffert de tout ce qui s’est passé avec la Covid cette saison. J’ai tout donné et finalement j’ai pu gagner alors j’espère que toutes les personnes qui ont vécu et qui vivent des moments difficiles ont partagé ce bonheur ».
« Une année très difficile »
Joan Mir entre aussi dans l’histoire Suzuki en apportant un titre mondial attendu depuis 20 ans : « quand j’ai signé avec Suzuki cette belle opportunité de gagner avec ces gens, je ne m’attendais pas à ce que ce soit si rapide car c’est une famille plus petite par rapport au reste des usines et pour gagner avec eux, j’ai toujours dit que cela avait un mérite supplémentaire. Maintenant je suis là, alors Je ne pourrais pas être plus reconnaissant ».
Sur sa course, il avoue : « elle était interminable parce que je souffrais beaucoup sur la moto, beaucoup. J’ai eu peur, je voulais risquer mais aussi essayer de tout maîtriser, c’était très imprévisible, mais pour finir tout s’est bien passé. Dès le début j’étais théoriquement champion, mais je n’étais pas calme car Dovizioso venait de derrière. Un podium, c’était l’objectif, je suis très content car je pense avoir donné 100 pour cent « .
Joan Mir termine : « cela a été une année très difficile car ne pas fêter avec ma famille ou avec les gens qui partagent les mauvais moments mais aussi les bons, mon premier podium, ma première victoire, a été très difficile comme rentrer à la maison et essayer de ne pas être infecté. Ne pas rater une course était une pression et nous avons su très bien gérer. Mais c’était une pression supplémentaire aussi pour nos rivaux qui nous a permis de faire la différence. Cela a été très difficile mais nous avons remporté le titre, nous avons bien fait les choses ».
« Même se je n’étais sûrement pas le plus rapide de toutes les courses, j’ai été le plus constant sur le podium. J’ai terminé cette saison, pour moi nous l’avons terminée puisque je compte aller à Portimao pour m’amuser, mais je pense déjà à la prochaine. C’est une fin sans fin ». Voilà Marc Marquez prévenu…
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