Dans quelques heures, Joan Mir sera peut-être sur le toit du monde et au Panthéon de l’usine Suzuki, avec Barry Sheene, Marco Lucchinelli, Franco Uncini et Kenny Roberts Jr. Il s’élancera cependant seulement douzième de cet avant dernier rendez-vous de la saison. Il ne se facilite donc pas la tâche pour se retrouver sur un podium qui lui permettrait de clôturer la saison. La pression, il l’a forcément, mais ça ne l’empêche pas de parler de l’échéance sportive de sa vie. Pendant ce temps, le grand aîné Valentino Rossi, qui pourrait être son père, l’a déjà adoubé…
Le titre est encore jouable pour deux pilotes Yamaha, mais l’un des plus illustres de la marque, en l’occurrence Valentino Rossi, donne déjà la couronne, le sceptre comme le trône à l’officiel Suzuki Joan Mir… « Personne n’a parié sur lui en début de saison, mais il a fait de grands progrès dans les dernières courses de 2019. Il était également fort lors des tests hivernaux » évalue le Doctor. « Il est très mature, comme s’il avait plus d’expérience compte tenu du fait qu’il est très jeune. Il ne participe qu’à sa deuxième année de MotoGP et n’a eu qu’une saison de Moto2 avant cela. Je pense que c’est un talent incroyable ».
De beaux compliments qui aboutissent à cette conclusion logique : « personne n’aurait pensé qu’il pourrait gagner le championnat cette année. Mais si c’est le cas maintenant, il le mérite à 100%. Parce qu’il était le plus constant, ce qui est très important cette année. Il n’a remporté qu’une seule course, mais il ne faut pas oublier qu’il aurait également gagné en Autriche si la course n’avait pas été interrompue après le gros accident. S’il remporte le titre, ce sera une surprise pour tout le monde, mais il le mérite à 100% », a affirmé le neuf fois champion du monde.
Un dîner avec Kevin Schwantz
De son côté, Joan Mir apprécie d’être aux portes de la félicité, et il imagine déjà ce qu’il ferait s’il les franchissait… « C’est très important pour Suzuki, pour moi et pour tout le monde », avoue-t-il. Le champion du monde Moto3 de 2017 poursuit : « nous ne nous battons pas pour le titre de champion du monde chaque année. Cela fait longtemps que Suzuki n’a pas remporté le championnat. Mais cela montre que Suzuki a fait du bon travail récemment. Cela signifierait beaucoup de gagner le titre mondial. Même si cela ne fonctionne pas, nous serions très heureux. J’adorerais être une icône pour Suzuki comme Kevin Schwantz ».
« J’ai reçu des messages après la dernière course, également de Kevin Schwantz. C’est une véritable icône Suzuki. C’était vraiment un plaisir pour moi d’entendre parler de lui. J’aimerais le rencontrer pour le dîner un jour et discuter de quelques choses avec lui. Par exemple, je serais intéressé par la manière dont les motos deux temps de 500 cm3 devaient être menées à l’époque ». Alors, bientôt le resto ? Réponse dans quelques minutes …