Joan Mir est mathématiquement dans une position favorable pour plier la saison et ainsi succéder à Marc Marquez à une course avant la fin de la saison. Cependant, cette simple douzième place au terme des qualifications de ce Grand Prix de Valence n’est pas du genre à le rassurer. Cette saison a déjà montré qu’à se retrouver ainsi dans le paquet, les premiers virages pouvaient être très compliqués…
Joan Mir s’est remis dans la position de celui devant revenir du diable vauvert avec une Suzuki qui va donc devoir se frayer un chemin vers le podium synonyme de titre, dans un peloton qui sera tout sauf conciliant. Certes, à, part Viñales et Morbidelli, ses principaux adversaires sont derrière lui. Pour autant, le facteur risque est là.
« Je suis contrarié par le déroulement des qualifications » avoue l’officiel Suzuki. « Mais on ne peut pas dire que la journée a été négative car je me sentais très bien en FP3 et FP4. Il faut voir pourquoi cela s’est produit en qualifications, je ne comprends pas très bien. Voyons quel était vraiment le problème et, à partir de là, essayons de faire une table rase, revenons en arrière et obtenons le rythme que nous avons. Nous avons fait un bon FP4, comprenant un peu de tout. Nous verrons jusqu’où nous pouvons aller ».
Avec la pression d’un possible premier titre majeur, Joan Mir passera-t-il une nuit blanche d’ici à dimanche ? « Je ne pense pas » sourit l’équipier de Rins, seizième. « Je me réveillerai plus nerveux demain matin, c’est sûr. Je sais déjà que la position d’aujourd’hui ne me suffirait pas. Mais mon rythme comme voir où en sont mes rivaux me calme. Voyons où nous pourrons aller, c’est tout ce que je peux dire. Pour le moment, la seule chose à laquelle je peux penser est d’essayer de trouver mon rythme et si je le fais, je pense que nous pouvons être près du podium ».
Du rythme et du calme mais en finir avant Portimao
« De manière réaliste et sans rêver, je pense que nous pouvons être près ou sur le podium. C’est ce que nous devons faire : être calme, avoir tout le rythme et, à partir de là, nous verrons où nous en sommes ».
Rins et Quartararo partiront derrière lui et il s’en réjouit : « oui, ça rassure, bien sûr. C’est rassurant de voir qu’ils sont plus en arrière, mais bon. S’ils étaient en tête, deuxième ou troisième, je serais plus nerveux. Il est clair que quelqu’un va être devant, mais il est difficile dans ces conditions d’être toujours devant. Il faisait très froid, la piste devenait sèche, ce classement était un peu étrange. Il y avait de l’adhérence sur la piste car j’allais très vite et je ne trouvais pas les sensations. Il semble que Rins et Quartararo non plus. Morbidelli les a trouvés, mais pas nous ».
Reste à faire attention dès le départ… « il faut essayer de ne pas aller trop loin derrière. Il y a un risque, c’est le MotoGP et ici tout le monde dans les premiers tours aura le couteau entre les dents. L’important est de ne pas passer sur la défensive, d’essayer de dépasser autant de pilotes que possible au début et, à partir de là, de trouver une position confortable qui nous permettra de prendre notre rythme et de voir ensuite la deuxième partie de la course. Je pense que ce sera notre objectif majeur. Si j’obtiens ceci, passez cet entonnoir des premiers virages et favorablement, sans avoir de problèmes, alors la course peut être bonne ».
Il termine en faisant un aveu : il n’a pas l’intention de gérer jusqu’à Portimao ! « Ce n’est pas ma mentalité en ce moment. Ma mentalité est de donner 100% et, je pense que nous pouvons faire un résultat pour remporter le titre. Je ne veux pas faire de bêtises, rouler toujours avec ma tête, mais j’essaierai de dépasser le maximum de pilotes que je peux au début et de réfléchir ensuite à où nous en sommes ».
MotoGP Valence-2 J2 : qualifications