En ce samedi 14 novembre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit Ricardo Tormo à Valence au terme de la deuxième journée du Grand Prix de la Communauté Valencienne.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).
Johann Zarco : « Encore une très bonne qualification ! Ce matin, les conditions n’étaient pas délicates mais il y avait un peu de stress car il tombait quelques gouttes et on se demandait s’il allait pleuvoir ou pas. Vous n’êtes jamais sûr à 100 % que tout est OK sur la piste, mais vous savez que vous devez attaquer de la même façon car tout le monde va vite. Cela a donc déjà été un challenge ce matin, puis cet après-midi à nouveau, avec la même chose. J’étais donc très content de passer directement Q2 et, durant la qualification, j’ai vraiment pu voir les conditions en faisant ma première sortie avec un pneu neuf. Puis, lors de ma deuxième sortie, j’ai donné le maximum pour faire un bon chrono. Je suis donc heureux d’avoir bien progressé, mais pour être encore plus rapide, nous avons vu que nous pouvons le faire mais que ce n’est pas si facile. Mais clairement, partir de la quatrième position sera d’une bonne aide pour demain. Je ne peux pas vraiment dire ce que sera mon rythme demain, mais, au regard de la course de la semaine dernière, j’ai une bonne confiance d’être assez rapide et j’espère que je pourrais mieux gérer les neuf derniers tours, ce qui sera également très important. En théorie, si tout se passe bien, je pourrai me battre pour le podium. Je suis donc heureux de ça. »
Pensez-vous que la fatigue sera un élément important pour les derniers tours ?
« C’est plus que, avec le pilotage que je dois faire pour rouler vite, il m’arrive parfois de ne pas pouvoir répéter cela durant toute la course, car quand le pneu commence à se dégrader le feeling n’est pas le même et le point fort que nous pouvons avoir n’est plus assez fort et nous perdons trop. Il semble que cela s’améliore, mais la seule façon de le savoir sera de le faire demain en course. Le choix des pneus sera facile car il fera chaud demain, comme la semaine dernière, et le choix des pneus sera le même. »
Allez-vous utiliser des pneus médium ou vous allez-vous choisir le pneu dur à l’avant ?
« Je pense que demain, il sera bien de prendre l’avant dur, car dès que la température s’élève un peu, c’est un pneu qui peut très bien fonctionner. Mais le fait que nous ayons été rapides cette semaine également avec l’avant médium est également positif. Il semble que nous ayons fait une bonne progression car la semaine dernière nous avions besoin du dur pour passer en Q2, et maintenant nous sommes en mesure d’éviter la Q1 avec le médium, ce qui montre les bons progrès réalisés sur la moto. »
Les pilotes Yamaha disent que leur pneu avant prend de la pression quand ils suivent quelqu’un et que cela leur pose problème. Est-ce la même chose pour vous ?
« Cela peut également arriver avec la Ducati. Parfois, quand vous suivez quelqu’un de près, la température du pneu avant s’élève, ce qui augmente la pression. Je pense cela peux arriver avec toutes les motos, et c’est une façon de gérer la course si vous pouvez le contrôler. »
Vous vous êtes battu pour la victoire ici il y a quelques années. À quel point est-ce important d’être le plus rapidement possible en tête, étant donné qu’il est difficile de doubler ?
« Je pense qu’il s’agit davantage de prendre un rythme rapide lors des 10 premiers tours. C’est la clé pour partir en tête, car oui, il est peut-être difficile de doubler, mais débuter vite ici est mieux pour n’avoir personne devant ou seulement les gars très rapides. Je suis donc vraiment heureux d’avoir pu préserver cette position aujourd’hui. »
Ducati est seulement à 7 points de Suzuki au classement des constructeurs. Est-ce quelque chose où vous pouvez jouer un rôle ?
« Non. Non, parce que c’est trop difficile à compter, donc mieux sera la course que je ferai, mieux ce sera pour moi. Je pensais plus à Dovi pour le titre en début ou durant la saison, mais maintenant il y a sans doute trop de points d’écart, donc je fais mes affaires. »
A ensuite été abordée la nouvelle de l’arrivée de Lorenzo Fellon en Grand Prix. Comme pour le film “Johann Zarco, l’audace d’un champion” qui lui est consacré, et comme cela n’est pas directement lié à l’actualité du pilote Ducati, nous publierons prochainement les propos de Johann Zarco à ce sujet dans un article à part.
Fabio Quartararo a dit qu’actuellement il ne sentait plus la Yamaha comme « sa » moto. La Ducati est-elle devenue « ta » moto ?
« Elle devient de plus en plus et, clairement, quand c’est ta moto, tu es encore plus à l’aise pour jouer la pole position et penser à aller gagner des courses. Mais je suis en bon chemin, parce qu’on essaie des choses sur la moto, et franchement ce sont des essais intéressantes qui vont beaucoup nous aider pour l’an prochain. Il y a des choses qui peuvent marcher, d’autres qui peuvent moins bien marcher, mais même quand ça marche moins bien, je le sens directement. Donc ça commence à le devenir, mais c’est dur pour que ça le soit 100 %. »
Que te manque-t-il encore pour avoir le niveau qu’avait Dovizioso il y a un ou deux ans ?
« L’expérience, et tout ce qui se met bout à bout. Cette année, la difficulté pour la Ducati a été l’adaptation à ce nouveau pneu arrière. On n’est pas parfait mais on a bien bien réduit l’écart. Il y a donc tellement d’éléments à prendre en compte tous ensemble qu’on peut pas dire qu’il manque vraiment une chose particulière. Ce sont tous les petits curseurs qu’il faut pouvoir mettre un cran au-dessus. »
Où sont les progrès par rapport à la semaine dernière, et de nouvelles difficultés sont-elles apparues ?
« Au départ, quand on a attaqué le vendredi, il y a eu un meilleur grip qui a permis d’être plus performant d’entrée. Après, tu t’habitues à ça et tu en veux toujours plus, mais je pense que là où on a progressé, c’est qu’on a rendu la moto encore plus maniable pour passer dans tous ces petits virages serrés de Valencia. Là où on pourrait mieux faire, c’est toujours mieux gérer l’accélération, car on n’arrive pas encore à bien se caler avec ce nouveau pneu. Une fois qu’on sera calé, à mon avis ça pourra jouer la gagne. »
Tu es le plus rapide dans le deuxième et le troisième partiel. Avec une Ducati, c’est remarquable ! La moto a-t-elle toujours été maniable comme ça ?
« Ça varie beaucoup avec les circuits, mais c’est Miller qui a fait le meilleur temps dans le deuxième partiel : moi, je suis deuxième. Ensuite, oui, je suis premier au troisième qui était celui de la Yamaha et de Morbidelli ce matin. Là, disons qu’on est à égalité avec Morbidelli, et même un petit poil mieux. Les choses que l’on essaie, c’est très intéressant. Après, en perdre dans le premier partiel, ça vient beaucoup du premier virage où il faut avoir une bonne confiance. Mais quand ça passe, tu fais une grosse différence, comme l’a fait Bagnaia. »
C’est ton troisième top 5 en qualification lors des trois derniers Grands Prix. Que te manque-t-il pour transformer cela en podium ?
« Comme je l’ai dit avant, il y a tous les petits curseurs à améliorer un peu partout. On a vu l’an dernier (la semaine dernière ? NDLR) que j’étais plutôt pas mal et cette semaine je suis mieux au niveau perf pure, en tout cas sur le sec. Donc cette perf pure peut-elle déjà permettre d’avoir un rythme meilleur tout au long de la course ? Sachant les problèmes que j’ai eu la semaine dernière, j’espère que ça va pouvoir m’aider à améliorer la cause demain pour le podium. Il faut presque vivre au jour le jour et être prêt à donner le max sur le moment. Tout se met en place et le podium va arriver. En plus, quand ça se met en place, tout vient en même temps, et c’est là où le plaisir arrive. »
Résultats Q2 du Grand Prix de la Communauté Valencienne MotoGP à Valence :
Résultats Q1 du Grand Prix de la Communauté Valencienne MotoGP à Valence :
Crédit classements : MotoGP.com