C’est une nouvelle entorse au règlement qui montre que si tout le monde est théoriquement égal devant lui, certains, en MotoGP, sont tout de même plus égaux que d’autres. Le fait est que c’est encore Yamaha qui profite de la situation. La marque d’Iwata a roulé avec des motos illégales et s’est vue sanctionnée à ce titre, mais pas ses pilotes. A présent, Yamaha se voit bénéficier d’un passe-droit au regard d’un protocole sanitaire dont Dorna s’est pourtant targuée de son existence et de son respect pour démontrer son sérieux et sa rigueur aux autorités des pays que son championnat du monde traverse… En effet, Maverick Viñales, cas contact déclaré, va pouvoir continuer à rouler comme si de rien n’était.
Ce matin, le MotoGP a de nouveau innové en interprétant ses règles plutôt que de les appliquer. Depuis hier soir, on sait que le box Yamaha est un cluster au regard de la COVID-19. Le box de Maverick Vinales est décimé et le team manager Maio Meregalli ne sera plus de la fête comme certains autres de ses personnels. Tout ce beau monde a côtoyé Maverick Viñales, par le fait cas contact. Si l’on veut bien se souvenir des positions du Docteur Charte, gardien du protocole sanitaire présenté comme impitoyable, le troisième du championnat devrait être placé en quarantaine. Et pourtant, il continue de rouler.
Iker Lecuona appréciera
Sa place dans la course au titre comme le fait qu’il est déjà assuré de la sanction de s’élancer de la voie des stands en raison d’un moteur neuf monté sur sa Yamaha hors allocation annuelle par ailleurs épuisée ne change rien à l’affaire que l’on est encore face à deux poids deux mesures. On rappellera en effet que Tony Arbolino a dû rater un Grand Prix car il avait eu comme voisin dans un avion un passager atteint de la COVID-19. Et on notera qu’Iker Lecuona, identifié lui aussi comme cas contact, doit faire l’impasse sur ce Grand Prix d’Europe. Il aura le bonheur de regarder à la télé un Maverick Viñales qui ne semble pas concerné par la crise sanitaire.