Takaaki Nakagami ne démérité pas, Alex Marquez monte en puissance, la fin de saison est moins déprimante que l’entame, mais le fait reste têtu : Honda connaît sa pire saison jamais vécue en catégorie reine depuis 1982. Si, en effet, un peu de dignité a été gagnée avec les deux podiums du frère du grand absent Marc Marquez, la crainte de boucler une campagne sans la moindre victoire taraude les hommes du HRC. Il ne reste que trois courses pour éviter cet affront…
Tout ne tient qu’à un fil en MotoGP. Ainsi, les présages étaient bons lors du dernier Grand Prix de Teruel pour une maison Honda qui voyait le compatriote Takaaki Nakagami s’élancer de la pole-position après des essais convaincants depuis le vendredi. Cal Crutchlow était en embusacde et Alex Marquez était attendu pour faire la remontée déjà vue au Mans et une semaine auparavant lors du meeting d’Aragon-1.
Et puis tout s’est écroulé. Nakagami a chuté après cinq virages, Alex Marquez a fait de même quelques tours plus tard. Seuls Crutchlow et Stefan Bradl, remplaçant de Marc Márquez, ont marqué des points aux places 11 et 12. Pour la victoire tant attendue, il faudra encore attendre et se projeter sur les trois courses restantes au calendrier…
Désespérer serait pire que tout et c’est pour cette raison qu’Alex Marquez monte au créneau pour mettre du baume au cœur à ses troupes : « nous sommes toujours sur la moto avec laquelle nous avons commencé la saison. Elle n’a pas changé par rapport aux premières courses. Mais je pense que nous tirons désormais davantage profit de nos points forts. C’est ma première année et c’est pourquoi cela n’a pas été facile pour moi, mais je commence à tout comprendre de plus en plus ».
« Je commence à tout comprendre de plus en plus »
Cela se reflète également dans ses résultats. La recrue se bat non seulement avec Brad Binder pour le titre de « rookie de l’année », mais elle a également fait taire de nombreux sceptiques en décrochant deux secondes places. « J’ai eu des problèmes avec les pneus au début, je n’y étais pas habitué. Mais c’est normal. En Moto2, j’ai aussi eu des difficultés après mon changement. En attendant, nous avons un bon ensemble. Je peux gérer le pneu avant et j’ai aussi une meilleure sensation avec le pneu arrière ».
Au début de la saison, les pilotes Honda se plaignaient encore du pneu arrière. Márquez a poursuivi : « lors du test de Sepang, tout allait encore bien. Après cela, nous n’avons pas pu faire face à la tournure des événements. Nous ne savions pas comment la contrôler. Maintenant, nous avons plus d’emprise. Il est vrai que les autres constructeurs ont plus d’adhérence, mais nous sommes sur la bonne voie ». Pour concrétiser ce redressement, éviter ce qui n’a jamais été vécu depuis 38 ans serait un plus…