En MotoGP, le temps ne s’arrête jamais et le mouvement est toujours perpétuel. Le marché des transferts des pilotes en vue des saisons 2017 et 2018 a débuté à peine l’année 2016 commencée. Les principaux postes maintenant pourvus on aurait pu s’attendre à une accalmie en coulisses. Mais voilà que ce sont les plans des écuries pour 2018 qui se mettent sous les projecteurs. Et c’est Pramac qui ouvre le bal avec une approche assumée avec Suzuki en lieu et place de Ducati.
L’équipe Pramac est historiquement la structure satellite type de l’usine Ducati. Entre Francesco Guidotti le patron et l’usine de Borgo Panigale, l’osmose est totale et la complicité d’actualité. Et pourtant, rien n’est figé dans le marbre. Dans un entretien à crash.net, le transalpin confirme d’abord sans sourciller que l’avenir de sa paire de pilotes Redding–Petrucci est très clair. Le duo sera dans le même box en 2017. Ceci dit, reste à définir le matériel. Et c’est ici que les interrogations arrivent.
Jusque-là, la routine voulait que Pramac roule avec les machines officielles de la saison précédente. Mais pour 2017, la donne change. D’abord, Jorge Lorenzo va prendre ses quartiers et la future politique de l’équipe rouge va dépendre des orientations données par celui qui est attendu comme le messie. Ensuite, on rappellera que les Desmosedici devront rouler sans les ailerons l’an prochain. Avec quelles conséquences sur leur comportement ? C’est l’inconnu : « Ducati sera d’abord concentré sur Lorenzo et pour le moment je ne sais rien de ce qu’ils veulent faire pour 2017 » déclare le boss. « Tout dépend aussi quand sera prête la nouvelle moto, s’il y en a une. Mais depuis 2013 nous sommes très proches de l’usine et je suis confiant pour une stratégie qui s’avérera compétitive ».
2017 semble comme s’annoncer comme une étape de transition marquée par l’arrivée de Lorenzo. Et si c’était aussi l’épilogue entre Pramac et Ducati ? « Nous sommes liés avec Ducati jusqu’à la fin 2017. Ensuite, il n’y a rien alors pourquoi ne pas réfléchir à d’autres opportunités. Suzuki a dit vouloir deux motos de plus en 2018. Nous les avons déjà approchés et leur réponse a été positive. On peut considérer sérieusement cette possibilité. Mais nous avons le temps d’y penser, même si, en ce moment, toutes les équipes regardent déjà vers 2018 ».
Une tendance encouragée par Carmelo Ezpeleta : « la Dorna a dit que la situation idéale serait la présence de six équipes officielles avec six équipes satellites. Nous verrons ». L’échiquier du MotoGP risque donc de bouger. Imaginez un seul instant qu’en plus Valentino Rossi fasse monter son team VR46 en catégorie reine. Quid chez Yamaha ?