Ce week-end, la Formule 1 fait sa reprise sur le tracé de Spa Francorchamps et avant d’entrer dans les hostilités, certains de ses pilotes se sont attardés sur cette validation par le MotoGP de la course sprint. La catégorie majeure du sport automobile connait le concept depuis deux ans, mais l’a décliné différemment de ce qui est attendu en Grand Prix moto. L’essayer, c’est l’adopter dit-on, mais le MotoGP l’a adopté sans l’essayer, et ça étonne…
Avant toute chose, on rappellera que la course sprint en Formule 1 est différente de celle qui sera au programme des Grands Prix en MotoGP en 2023. Ainsi, pour les monoplaces, il s’agit de définir la grille de départ de la course du dimanche, avec une distribution de points bien moindre que la moitié du capital d’une épreuve complète attendue pour les motos. Enfin, la F1 adopte ce schéma uniquement dans certains événements, et non dans tous ceux au calendrier d’une saison, comme il est prévu l’an prochain avec les deux roues.
Cette mise au point faite, il y a aussi un aspect qui a étonné notamment un George Russell et qui est celui-ci : « je pense que c’est assez audacieux de la part du MotoGP de prendre cette décision sans l’essayer ». Et le collègue d’une grille de départ où l’on compte un Fernando Alonso qui a évalué la course sprint MotoGP comme une « excellente idée » ajoute : « je pense que nous avons eu de la chance en F1 car nous avons eu un peu de temps pour l’essayer et voir si cela fonctionne. Je pense que le MotoGP et la Formule 1 sont deux bêtes très différentes ».
« Avec deux roues en moins qu’en Formule 1, il y a plus de chance de faire des erreurs ou de tomber et de se blesser »
Il précise notamment : « évidemment, avec deux roues en moins, il y a plus de chance de faire des erreurs ou de tomber et de se blesser alors que je suppose qu’il y a potentiellement un peu plus de marge pour nous. C’est audacieux, mais je pense que globalement, quand je regarde un certain nombre de sports et la direction que prend la F1, nous sommes dans une si belle époque en ce moment que nous devons être très reconnaissants du travail que fait la F1 ».
Il termine sur Autosport : « c’est assez exceptionnel de voir la croissance et l’excitation autour de ce sport en comparaison avec d’autres qui ont plafonné ou disparu » … Evoluer ou mourir disait Jorge Lorenzo… Le WSBK est aussi dans cette formule depuis 2019 et ne s’en porte que mieux selon un de ses protagonistes actuellement en tête dudit championnat et officiel Ducati : Alvaro Bautista, qui a aussi 16 saisons en Grand Prix derrière lui.