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Triumph a bouclé en 2020 sa deuxième saison en tant que fournisseur unique de moteur à la catégorie Moto2. Son trois cylindres de 765 cc a très vite fait oublier le 600 Honda jusque-là en dotation et que d’aucuns avaient baptisé affectueusement le « dinosaure ». La nouvelle donne a aussi été un facteur d’évolution, se révélant comme le chainon manquant vers l’espèce dominante, le MotoGP. Toutes les parties s’en félicitent, y compris le promoteur Dorna et le constructeur …

Triumph est arrivé en Moto2 dans le monde d’avant et la marque d’Hinckley est aussi heureuse et à l’aise dans celui d’après. Les 15 Grands Prix disputés, puisque la saison a commencé pour les catégories intermédiaires au Qatar, ont animé une course au titre qui ne s’est terminée que lors de la dernière manche au Portugal. De quoi focaliser l’attention sur Triumph qui avait mis les petits plats dans les grands avec un « Triumph Triple Trophy » qui a permis à Bezzecchi de ramener chez lui, mais pas par la route puisqu’il n’a pas le permis, une Street Triple RS, la moto du marché dont le moteur de course des Moto2 est dérivé.

Sur les 200 000 kms accomplis lors de ces 15 rendez-vous, Steve Sargent, Chief Product Officer de Triumph, a déclaré : « malgré les restrictions, l’année a été formidable d’un point de vue sportif. Nous avons assisté à des courses passionnantes et serrées et la décision n’a été prise qu’au dernier Grand Prix de Portimao. Cela m’a fait mal de ne pouvoir être présent en direct à aucune des courses ». Il ajoute : « nous disposons désormais d’une quantité incroyable de données. Cela nous donne des possibilités complètement nouvelles. Ce n’est que lorsque les moteurs cessent de fonctionner qu’ils viennent à nous et nous les évaluons avec les informations que nous avons collectées.

Cependant, grâce aux pilotes, ils passent par des essais très difficiles et cela nous a permis de montrer de manière cohérente ce dont les moteurs sont capables. Nous ne voulons pas nous reposer sur notre succès, mais grâce aux données, nous voulons entrer dans d’autres séries de course ». C’est ainsi que Triumph fera l’entrée dans la série britannique Supersport.

Triumph a rapproché le Moto2 du MotoGP 

Sargent termine : « la base du package électronique ne changera pas de manière significative dans les douze prochains mois. Il s’agit davantage d’évaluer les données précédentes et de choisir le bon étalonnage. En raison des règles, nous ne pourrons pas non plus apporter de modifications majeures aux moteurs l’année prochaine ».

Le promoteur Dorna ne boude pas non plus son plaisir si l’on en croit l’approche de Carlos Ezpeleta, directeur sportif de la société de marketing MotoGP Dorna qui a déclaré : « lorsque Triumph est entré dans la série en 2019, ce n’était pas une marque inconnue. L’impressionnante histoire de la course parle d’elle-même. En termes de technologie, les deux dernières années ont dépassé nos attentes. Nous sommes heureux et nous apprenons toujours ».

Les retours des pilotes en 2020 ont également été systématiquement positifs, déclare Ezpeleta : « il ne s’agit pas seulement de la puissance des moteurs. Il s’agit également de trouver la bonne configuration et il n’y a eu que de bons retours dès le départ. Les pilotes qui ont rejoint la classe étaient également heureux. Je pense que cela rend la Moto2 un peu plus proche de la catégorie MotoGP. Les courses elles-mêmes sont également très équilibrées, comme le montrent les résultats ».

Les premiers essais de la catégorie Moto2 devraient avoir lieu à Jerez le 16 mars 2021. Douze jours plus tard, l’ouverture de la saison au Qatar est au programme.

Triumph est arrivée depuis longtemps dans la catégorie Moto2

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