Au sortir d’un meeting de WSBK à Donington, le champion du monde de la spécialité réservée aux machines issues de la série Toprak Razgatlioglu s’est fait cette réflexion à laquelle on ne veut même pas penser chez Honda et Yamaha. Une perspective qui vaut aussi pour le MotoGP, tel que le Turc le précise et qui est un élément de plus à verser au dossier de la grandeur et de la décadences des constructeurs japonais dans une compétition moto où les Européens sont désormais dominants. Enfin, surtout un, et c’est tout à son honneur : Ducati.
C’est aussi un avis qui alimentera le débat en cors sur les nouveaux points de concession au règlement que le promoteur Dorna va devoir définir dans son MotoGP, mais aussi sans doute bientôt en WSBK. A ceci près dans cette discipline que c’est Alvaro Bautista et SA Ducati qui dominent, alors qu’en Grand Prix, les classements en sont à identifier huit Desmosedici dans le top 9, avec des vainqueurs différents au sein de la marque.
Toprak Razgatlioglu : « ce n’est pas seulement un problème ici en WSBK mais aussi en MotoGP »
Mais que dit le pilote officiel Yamaha ? Voici sa position lue sur motosprint : « Ducati va gagner pendant de nombreuses années. Les constructeurs japonais doivent améliorer leurs motos. Le niveau de Ducati est très élevé et nous essayons de nous maintenir pour qu’il y ait de bonnes courses ». De là, il fait comme un appel aux instances dirigeantes : « il n’y a pas d’équilibre dans les performances aujourd’hui, je ne sais pas ce qui se passera dans le futur. Ce n’est pas seulement un problème ici en WSBK mais aussi en MotoGP ».
Le Turc mentionne ce qu’il a aussi ressenti au guidon de sa Yamaha face à la Ducati d’Alvaro Bautista : « Je préfère ne pas en parler. Tout le monde a vu ce qui s’est passé pendant la course. Il m’a dépassé comme si j’étais sur une 600 Supersport. Il avait une accélération incroyable, sur chaque ligne droite, courte ou longue. Surtout évidemment dans la dernière. Cette Ducati est vraiment impressionnante. J’ai essayé, j’ai forcé tout le freinage, mais il m’était impossible de rester avec lui. Si j’avais une moto plus rapide en ligne droite, ce serait être différent. Mais c’est impossible. Ayant plus de puissance, Alvaro n’a même pas besoin de trop pousser sur les pneus, il les sollicite moins que moi aussi ».
Reste que le fond du problème réside dans le fait de se mettre au travail, se remettre en question, et d’investir dans son redressement. S’il n’y a pas ses facteurs marquant une volonté forte de relever le gant, le règlement aura beau changer, les Japonais resteront les derniers, du moins tant qu’ils seront présents. Un point d’interrogation qui ne concerne plus Toprak Razgatlioglu qui a signé pour BMW en 2024 et au-delà.
A deal is a deal 🤝
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