Sans circuit, organiser une course est
impossible. Apparus à la fin du XIXe siècle, les tracés
permanents réservés à la course se sont développés assez
tardivement. Pendant longtemps, les circuits routiers étaient
légion, même au plus haut niveau. En plus de 70 années d’existence,
le championnat du monde de vitesse moto est passé par un nombre
impressionnant de circuits, parfois pour une édition seulement.
Ensemble, essayons donc de nommer les dix circuits les plus
importants de l’histoire du championnat.
Ce classement, à l’instar de celui recensant les pilotes Yamaha et
Honda, vise à retenir la « grandeur », l’importance à
travers l’histoire. Ainsi, pour qu’un tracé soit retenu, mieux vaut
qu’il soit présent au calendrier depuis quelques décennies. Nous en
sommes désolé, les créations d’Hermann
Tilke ne rentrent aucunement dans la sélection.
Histoire est le maître-mot. Des évènements
importants influent sur la réputation d’un circuits, et c’est pour
cette même raison qu’un tracé clôturant le championnat a plus de
chance de se retrouver en bonne position à la fin du compte.
Le discours des pilotes est également très important. La qualité de
la piste, les virages et la conception du circuit en général sont
des facteurs retenus. Ce top 10 est bien entendu subjectif, et nous
vous encourageons à donner votre avis en commentaires !
Tous seront lus avec rigueur.
Dernière petite précision : il s’agit du contexte motocycliste
uniquement. Le Nürburgring est un mythe, déjà
foulé en Grands Prix motos. Pour autant, il n’a pas laissé la même
trace qu’en Formule 1, bien qu’intrinsèquement génial.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, penchons-nous sur les
mentions honorables, comme à notre habitude. Ce sont des circuits
géniaux mais pas assez pour figurer dans les dix meilleurs. Le Mans
manque de peu l’accès aux dix premières places. Utilisé pour la
première fois en 1969, il est aujourd’hui un incontournable
du calendrier.
De Barry Sheene à Jorge Lorenzo,
les meilleurs triomphèrent sur le Bugatti. Le tracé en lui-même est
fort intéressant, présentant du dénivelé, des angles droits et des
courbes. Certains virages offrent la possibilité d’user de deux
trajectoires différentes, ce qui en fait une piste très appréciée
des pilotes.
La pluie, parfois, voire souvent, présente, ajoute du piment et
célèbre des pilotes surprise, à l’image de Chris
Vermeulen en 2007. Malheureusement, il ne s’imposa annuellement
qu’à partir de l’an 2000, ce qui fait peu en comparaison avec
d’autres. En effet, Grand Prix de France rime aussi avec
Paul Ricard.
Misano World Circuit Marco Simoncelli est aussi un
classique du championnat, mais trop souvent impliqué dans des
accidents tragiques (1993, 2010) et autres péripéties (1989)
pour être retenu. Il est nécessaire de citer
Anderstorp, en Suède, tout comme
Hockenheim, autre champ de bataille allemand de
premier plan.
Le circuit de Dunrod, tout comme le
Sachsenring, Silverstone et
Donington Park doivent être également mentionnés,
théâtres de joutes mythiques. Le cas du circuit de Brno est assez
particulier. Il dénombre pas moins de 51 apparitions
(!), mais son impopularité récente couplée au
manque de moments marquants ne lui permettent pas de figurer dans
la sélection finale.
Retroussons-nous les manches, et allons-y ! Dès
demain, les places n°10 et n°9 de ce top seront
dévoilées.
Photo de couverture : Michelin Motorsport