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Inutile de faire les présentations : Yamaha est sans doute l’un des constructeurs les plus populaires autour du globe ainsi que dans l’hexagone. Au delà de la renommée mondiale, la marque aux diapasons est également présente en Grands Prix depuis des décennies sans discontinuer. Aujourd’hui, elle est une figure de proue du championnat du monde, présente en MotoGP seulement. Son héritage important est aussi dû à des pilotes non moins légendaires, et c’est d’eux qu’il sera question dans cette saga. Ensemble, revenons sur les 10 plus grands pilotes de la firme mythique.

Cet épisode fait suite à la quatrième partie. La première partie, qui précisait les critères de sélection ainsi que les mentions honorables, est trouvable ici-même.

N°4 : Eddie Lawson

Steady Eddie échoue aux portes du podium. Il a été extrêmement difficile de trancher entre lui et son compatriote Wayne Rainey, précédemment évoqué. Les deux possèdent des victoires en nombre, ainsi que trois titres en catégorie reine, chez Yamaha.

Le débat existe. Mais Lawson, par son style coulé et son attitude calme, posée, tranchait énormément avec son époque. Comme différent. Son empreinte sur la firme aux diapasons fut non négligeable, et permit aux japonais d’avancer afin de préparer l’arrivée de Wayne Rainey quelque temps plus tard.

Eddie ne connut pas qu’une seule écurie, mais passa la majeure partie de son temps chez Yamaha en carrière. Il possède d’ailleurs un titre de plus, acquis de la plus belle des manières en 1989 chez la concurrence. Sa régularité était absolument impressionnante, ce qui explique son surnom atypique « steady » (comprenez « le stable »). Lawson était l’archétype du pilote bosseur et discret, fort, peu importe les conditions. Ses trois sacres Yam’ – 1984, 1986 et 1988 – sont tous plus magnifiques les uns que les autres, tout comme son grand retour.

Après une année passée chez Honda, il revint au domicile en compagnie de Rainey pour 1990. Un équipage qui ne devait pas coûter bien cher en pièces de rechange en d’autres termes. Pour son apport décisif, son caractère et son style « Lorenzo avant l’heure », Lawson mérite amplement une place dans le top 5.

Lawson en 1988. Photo : Manfer Mothes / vedi sotto


N°3 : Jorge Lorenzo

C’est peut-être la grosse surprise de ce classement. L’Espagnol retraité depuis fin 2019 fait assurément partie dudit top 5, bien que cette troisième place soit discutable. Dans les faits, le palmarès de Rainey, Lawson et Lorenzo est très similaire… Mais c’est le dernier mentionné qui possède le plus fourni. Pole positions, victoires, podiums. « Por Fuera » dispose du bagage complet.

Outre les chiffres largement en sa faveur, c’est aussi la fidélité et l’apport à la marque qui est récompensé. Neuf années passées dans un giron, c’est rare. Neuf années à jouer des victoires, ça l’est encore plus. La régularité métronomique du Majorquin n’est plus à prouver et c’est sans doute cette dimension qui donna un caractère à la moto.

La Yamaha est naturellement associée à un pilotage fluide. Combien de fois avons-nous entendu dire qu’il fallait « le style Lorenzo » pour faire fonctionner la belle japonaise ? Fabio Quartararo himself le proclama haut et fort.

D’ailleurs, depuis son départ pour Ducati en 2017, tout changea et Yamaha peine à retrouver un fer de lance aussi performant. Impossible cependant de détrôner les deux premiers, tant ils sont importants dans l’histoire de la firme aux diapasons.

Ces deux derniers larrons seront à retrouver dans le dernier épisode de la saga, à paraître très prochainement.

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport 

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