Au cours des décennies, des dizaines et dizaines de pilotes
français ont marqué de leur empreinte notre petit monde des
Grands-Prix. Pourquoi ne pas essayer de dresser un
classement des dix plus grands de l’histoire en essayant
d’argumenter la place de chacun et hommage à tout le
monde ?
Avant de dévoiler les dix sélectionnés, il est important de
rappeler les critères. Ceci est un top 10 des plus grands, et non
pas des meilleurs. La différence est notable et veut dire
beaucoup : il ne s’agit pas d’être le pilote le plus rapide,
le plus titré, le plus victorieux, mais plutôt d’avoir
laissé une trace, un héritage, une marque dans l’histoire.
Ceci est primordial pour la bonne compréhension de ce classement.
Inutile de rappeler que ce top 10 reste, malgré les arguments,
subjectif et le fruit de la réflexion d’une seule personne.
Ceci dit, la vitesse pure compte. Tout comme la période, la
concurrence à l’époque ou encore la catégorie. Les critères sont
multiples et servent à résoudre cette difficile équation.
Vous êtes prêts ? C’est parti !
Mentions honorables :
Avant de rentrer dans le vif du sujet, passons en revue les grands
pilotes français n’ayant pas pu rentrer dans le top, mais qui
méritent une mention. Certains pourraient largement discuter avec
les heureux sélectionnés. Patrick Pons est le parfait
exemple : Un pilote légendaire qui malheureusement, n’a pas eu la
chance d’exprimer son talent assez longtemps au plus haut
niveau.
Les champions du monde Jean-Louis Tournadre, Mike Di
Meglio et Arnaud Vincent ne peuvent pas non plus prétendre au top
10 mais restent des pilotes très forts à leurs époques,
qui ont marqué l’histoire à leur manière.
Avant-dernier vainqueur français en Grands Prix, Régis
Laconi ne figure pas non plus dans les dix. Malgré
l’exploit de Valence 1999, une carrière un peu courte en catégorie
reine – cinq ans – le retient. Par ailleurs, le Superbike ne rentre
pas en compte dans cet exercice. Un petit mot pour Loris Baz, Louis
Rossi et Jules Cluzel et nous sommes bons.
N°10 : Michel Rougerie (1950-1981)
Évidemment, Michel Rougerie fait partie des dix plus grands
pilotes français de tous les temps et ce pour plusieurs raisons.
Arrivé dans le grand bain à l’age de 21 ans, sa
carrière fut marquée par des résultats en dents de scie. Celui qui
remporta le Bol d’Or 1969 se confondait parfaitement dans la «
french connection » des années 1970, époque dorée pour les
tricolores.
Sa carrière est étroitement liée à l’épopée Harley-Davidson : Il
remporta deux de ses trois victoires sur les machines « américaines
» en 250cc, sur l’exercice 1975. Cette année d’ailleurs, il
scora plus de points que son adversaire Walter Villa mais
lui laissa la couronne à cause de l’ancien règlement qui prenait en
compte les six meilleurs résultats seulement. En 11 ans
d’apparitions en mondial dont trois victoires (deux en 250cc, une
en 350cc), Rougerie laissa une trace majeure et fut très apprécié
de son vivant. Malheureusement, un terrible accident à Rijeka en 1981 mit
fin à ses jours.
Michel était un grand pilote, mais le manque de participation et de
résultats – par le fait – en catégorie reine l’empêche de monter
plus haut.
C’est tout pour aujourd’hui ! La suite au
prochain épisode, où les places n° 9,8 et 7 vous seront
révélées.
Photo de couverture : Yamaha Community.