MotoGP, Tito Rabat : « c’est difficile mentalement et physiquement. 2019 ? J’aurai la moto 2018 ».

Cela fait déjà deux mois que Tito Rabat a été contraint de se mettre sur la touche du MotoGP. La faute à ce maudit samedi pluvieux à Silverstone. Et cette chute dans un virage qui en a piège plus d’un. A tel point que l’infortuné pilote Avintia a été percuté par la Honda de Morbidelli. Un accident grave qui hante encore la mémoire du témoin Petrucci. Et qui l’a laissé avec une fracture du fémur, du tibia ainsi que du péroné. Depuis, l’Espagnol se reconstruit. Physiquement, mais aussi mentalement… 

Dans les colonnes de motoGP.com, l’ancien Champion du Monde de Moto2 raconte son parcours du combattant pour revenir à son meilleur niveau : « chaque jour est différent. Il y a des semaines meilleures comparées à d’autres. La semaine dernière par exemple, j’ai comme eu l’impression de régresser alors que nous avions bien avancé. Franchement ce n’est pas facile, car il a vraiment fallu repartir de zéro. Mais point positif, je n’ai plus besoin que d’une seule béquille. Alors je vais faire en sorte de conserver un certain rythme et de faire travailler mes muscles. »

L’épreuve est aussi mentale : « c’est difficile mentalement et physiquement. À vrai dire, les deux vont de pair. Quand on se sent mieux, on a davantage le moral et quand on souffre, on a l’impression de régresser ! C’est très compliqué psychologiquement, mais j’essaie de rester positif. Cette semaine est pour le moment nettement meilleure que ce que j’ai connu jusque-là ! ».

Et cette motivation, il la puise aussi dans ses perspectives pour 2019 : « nous n’avons pas encore fait d’annonce… mais les discussions sont bouclées. La saison prochaine, j’aurai la moto 2018. C’est un progrès majeur, qui devrait me permettre d’être plus près des meilleurs et d’être plus compétitif. Nous aurons les pièces pour les essais de Valence, autant dire que je suis très impatient ».

Essais de Valence ? En effet, être là pour la dernière épreuve de l’année est l’objectif : « je suis dans une véritable course contre la montre pour revenir à Valence. Nous en avons parlé avec le Docteur Charte et il me soutient totalement. Si vous m’aviez demandé il y a une semaine si je serais au départ du GP de Valence, je vous aurais répondu ‘non’ ou ‘difficilement’. Mais cette semaine je pense que c’est possible, du moins si tout continue d’avancer de la sorte. Il n’y a encore rien de certain mais l’os a l’air de bien se consolider. Ça dépendra si je m’en sens capable. Franchement je n’ai qu’une hâte : retrouver ma moto, mais pour pouvoir le faire je dois être dans de bonnes conditions. »