Johann Zarco a rencontré plus de difficultés que prévu en course sprint du Grand Prix de Thaïlande et a affiché une légère déception de ne pas avoir pu terminer premier des pilotes Honda. Toutefois, il espère pouvoir tirer son épingle du jeu lors de la course de demain, en particulier grâce à la chaleur.
Après une première journée qui l’avait vu se qualifier d’office pour la Q2, Johann Zarco espérait pouvoir réaliser une bonne qualification et obtenir un « résultat solide » en course sprint. Ce samedi a plutôt bien commencé avec une septième place en FP2 le matin, puis les choses se sont un peu compliquées lors de la Q2, où il n’est pas parvenu à faire mieux que 12e. Son objectif de marquer des points en entrant dans le top 9 restait néanmoins jouable, et le Français a pris un départ « correct » selon ses dires et a imprimé son rythme pour remonter au neuvième rang.
Néanmoins, sa course s’est compliquée à partir de ce moment-là, et il a finalement terminé à la porte des points, en dixième position. « Passer Binder aurait été [un élément] clé parce que du coup j’aurais moins eu la chaleur de sa moto, et peut-être que j’aurais pu mieux prendre le rythme qu’il est nécessaire de prendre sur la Honda », a-t-il expliqué au micro de Canal+. « Et là en étant derrière, tout s’est mis à chauffer et ça m’a poussé à faire des erreurs car le pneu avant glissait d’avantage et ça a été délicat. J’ai fait deux erreurs, Mir a recollé, m’a doublé, j’ai refait une erreur encore derrière Mir, ce qui m’a fait trois tours en 1’32, ce qui n’est pas acceptable à ce niveau là pour jouer le top 8. […] Quand Mir est passé, aïe, [je me suis retrouvé] 2e Honda et ça met un peu plus les boules. »
Zarco reconnaît avoir également été surpris par la réaction du pneu avant dur, qui n’a pas réagi comme lui et son équipe espéraient, ce qui pose question pour les 26 tours de course qui l’attendent demain. « C’était une solution plus sûre pour faire la course parce qu’on n’est pas sûrs que le tendre tienne bien sur toute la durée de la course. On a voulu se dire qu’on préparait aussi la course de demain mais finalement vu le manque d’adhérence qu’il y avait avec ce pneu dur… On se demande si ça vaut le coup pour demain donc petit point d’interrogation. On va voir au niveau des analyses et des stats ce soir pour faire un bon choix demain », a-t-il ajouté.
La chaleur suffocante en Thaïlande, « un effet de sèche-cheveux »
L’autre interrogation du week-end, et qui touche l’intégralité du plateau, c’est l’extrême chaleur qu’il y a actuellement en Thaïlande avec 37°C dans l’air et 57°C en piste durant la course sprint. Johann Zarco souhaite y voir une opportunité pour se démarquer en trouvant « le bon petit rythme nécessaire » dans cette situation compliquée « où on est dans le dur mais on gère et on laisse filer la moto », comme il l’a expliqué.
« Si j’arrive à faire ça et à avoir ce rythme en un petit 1’31 ça peut être très intéressant sur les 26 tours. Mais il fait très chaud, voire trop chaud. Je pense qu’on a rarement piloté dans des conditions si chaudes. La Malaisie il fait très chaud mais c’est humide. C’est du coup très dur, un peu suffocant mais là ça fait vraiment un effet de sèche-cheveux. Quand on met le sèche-cheveux sur le mode chaud et qu’on le met sur la peau ça brûle, bas là c’est le même effet et ça perturbe beaucoup. Même les motos ont du mal. »
Les pronostics sont donc ouverts pour la course de demain, avec de nouveau l’objectif de terminer dans le top 10, voire de viser le top 8, ce qui serait « plus qu’honorable » aux yeux du Français : « Il y a des pilotes qui peuvent faire des erreurs, qui peuvent aussi avoir du mal avec la chaleur. Pour certains ça peut devenir aussi plus difficile avec la perte d’adhérence. Je sais que quand l’adhérence diminue, c’est difficile mais on dirait que je perds moins en rythme que d’autres pilotes et j’espère que ça sera mon point fort demain. On va viser le top 10 pour prendre des points, pour faire son championnat. »
Résultats de la course sprint du Grand Prix de Thaïlande :
Crédit classement : MotoGP.com
