C’est un Marc Marquez souriant qui aborde ce Grand Prix de Thaïlande. Et pour cause : le dernier en date qui s’est déroulé au Japon le week-end écoulé a été rassurant sur la récupération du bras droit. C’est pour le moment la préoccupation majeure de l’octuple Champion du Monde, avant sa Honda, sur laquelle il donne néanmoins quelques indications intéressantes. Une bonne synergie qui a été favorisée par la pluie du samedi au Motegi. La même qui devrait copieusement Buriram ce week-end… Pour autant, le pilote de 29 ans refuse d’envisager la moindre opportunité de succès, qu’il a connu en 2018 et en 2019, soit les deux seules éditions de cette étape thaïlandaise du calendrier MotoGP.
L’invincibilité en MotoGP de Marc Marquez en Thaïlande devrait donc cesser ce dimanche soir sur le tracé de Buriram. Du moins, c’est ce dont nous assure le principal intéressé en affirmant dès ce jeudi : « la Thaïlande est un circuit que j’aime, j’y ai de très bons souvenirs et notamment en 2019. Dernier virage avec Fabio… » Certes, mais ça, c’était avant : « je dois changer de stratégie ! Cette année on n’arrive pas avec la même situation, on n’arrivera pas dans le dernier tour en se battant pour la victoire » dit-il, avant de glisser un « on verra » qui laisse tout de même la porte ouverte… « Quand vous arrivez sur le circuit avec de bons souvenirs, ça vous donne quelque chose de spécial » ajoute-t-il aussi…
Et ces bonnes sensations prises au Japon, Marc Marquez les détaille ainsi : « c’était un week-end positif pour moi, l’équipe et Honda. Il était important d’avoir un week-end solide et d’avoir cette motivation et de bonnes nouvelles dans le box » se réjouit-il. « L’essentiel pour moi était de terminer la course de manière satisfaisante. Bien sûr, j’ai été assez prudent pendant la course, surtout dans mes conditions et avec ce pneu arrière tendre. J’ai bien géré, nous avons fait une bonne course et nous avons fait des kilomètres, c’est le plus important maintenant, et je suis impatient de rouler à Buriram ».
Marc Marquez : « au Motegi, c’était la première fois que je pouvais continuer à pousser dans les derniers tours »
Marc Marquez revient sur le fait que, pour la première fois depuis sa blessure en 2020, il n’a pas connu la souffrance : « c’était vraiment important » insiste-t-il. « Depuis 2020 à Jerez je n’ai pas été capable d’attaquer dans les derniers tours, parce que quand vous avez mal, vous avez un manque de puissance et vous perdez un peu la concentration. Dans toutes les courses que j’ai faites, je régressais dans le dernier tour. Au Motegi, c’était la première fois que je pouvais continuer à pousser dans les derniers tours. C’est vrai que j’avais un manque de puissance, mais c’est normal, et le plus important, c’est que j’ai terminé de la bonne façon ».
Une expérience qu’il veut revivre ce week-end pour bien avoir la confirmation que son enfer est terminé : « on va voir ici à Buriram. C’est vrai qu’au Japon la météo nous a aidé, qu’on n’a pas trop stressé le corps le samedi. Pendant la semaine, j’ai mis plus de temps que prévu pour récupérer parce que le lundi je me sentais bien, et le mardi le bras était complètement raide. Mais il faut du temps et vendredi ce ne sera pas un problème ».
Et à part ça, cette Honda ? « J’ai couru tout le week-end sur le sec avec le bas oscillant aluminium, et sur le mouillé avec la version carbone. Ce n’est pas la meilleure façon de travailler pour obtenir les meilleurs résultats, mais c’est ainsi que nous devons travailler. Ici, nous allons appliquer la même stratégie, mais nous devrons essayer le carbone, une autre spécification, donc nous n’avons pas encore décidé. Je suis ici pour travailler pour Honda, si nous avons le temps, nous allons essayer quelques petites choses, de grandes choses, juste pour comprendre le concept pour l’année prochaine. Ce n’est pas la meilleure façon d’obtenir le meilleur résultat mais je suis ici pour travailler pour 2023 » termine-t-il.