Pol Espargaró a constaté dans ce Grand Prix de Thaïlande que son sort sur la Honda était le même sur piste mouillée que sur le bitume sec. Les problèmes qu’il rencontre sur la RC213V sont identiques et les résultats tout autant décevants. Il lui reste encore trois courses à subir avant que cette longue parenthèse de deux ans avec Honda ne s’achève. Il pensait qu’elle serait enchantée mais elle a tourné assez vite au purgatoire. Déçu, il se fait politiquement de moins en moins correct, prenant sa part de responsabilité dans cet échec, mais tenant aussi à préciser qu’il n’assumera pas seul à l’heure des comptes…
Entre Pol Espargaró et Honda, cela ne va décidément pas et encore de moins en moins depuis la procession à laquelle il s’est résigné à Buriram. « Ma course a été difficile car nous avons eu plus ou moins les mêmes problèmes que sur le sec », regrette l’Espagnol démoralisé. Il a terminé 14e sur sa Repsol-Honda au Grand Prix de Thaïlande. Parti de la 19e place sur la grille, le pilote de 31 ans s’est battu pour les dernières positions dans les points, tandis que son coéquipier Marc Marquez jouait le podium dans ce qui était seulement sa troisième course après sa pause sur blessure, pour terminer cinquième. Pol Espargaró, quant à lui, a terminé à 21 secondes de Marc Marquez et à neuf secondes de son collègue de marque Alex Marquez. « C’est compliqué de décrire les problèmes », a déclaré l’Espagnol après la course.
Il tente d’expliquer tout de même : « je ne peux pas freiner correctement la moto et je ne peux pas accélérer correctement. Ma posture est mauvaise, nous avons juste des problèmes partout ». Oui mais il y a Marc Marquez… « La Honda ne marche pas mal, Marc le montre » reconnait-il. « Il est peut-être un peu différent de nous. Je ne comprends pas comment rouler avec cette moto, ni sur le mouillé ni sur le sec ».
Pol Espargaró : « j’ai les mêmes problèmes sur la moto depuis Mandalika »
« Je ne peux pas piloter comme je le devrais et c’est pourquoi je n’arrive pas à faire avancer les choses » répète-t-il avant d’entrer dans le détail… « J’ai les mêmes problèmes sur la moto depuis Mandalika. C’était la troisième course de l’année, ils ont changé les carters, j’ai beaucoup souffert et il a plu aussi. Avec l’Argentine, Mandalika et Jerez, ils ont commencé à remarquer ce qui se passait avec la moto ou du moins avec moi. Chaque pilote est différent, avec ses demandes, son style de pilotage, son transfert de poids, sa morphologie, sa manière de gérer les gaz et le frein arrière, etc. Dans mon cas, je me sentais très bien au début de l’année et ça a changé jusqu’à aujourd’hui ».
Et il conclut : « le problème est celui de Honda et le mien aussi, je n’obtiens pas vraiment de résultats. Honnêtement, les intentions de Honda ne comptent pas pour moi, je veux obtenir des résultats pour moi, dans ce cas je suis très égoïste. Ce que fait l’usine vient après moi. Si je suis content, l’usine obtiendra aussi des résultats ».
Au cours de ses deux années avec l’équipe d’usine Repsol Honda, le cadet des Espargaró n’a remporté que deux podiums, terminant 2e à Misano 2021 et 3e à Qatar 2022. En revanche, il y a eu six accidents en course et 15 résultats en dehors du top 10. Il est 17e au général avec trois courses à disputer, seulement trois points devant Takaaki Nakagami, qui a raté la course de Buriram en raison d’une blessure.
MotoGP Thaïlande : Course
Crédit classement motogp.com