Pecco Bagnaia savoure cette troisième place en Thaïlande comme une victoire. Et il en a toutes les raisons. D’abord parce qu’il a pris une revanche sur la piste mouillée qui lui avait causé du souci au Japon. Ensuite parce que le leader du championnat s’est comme dissous sous la pluie de Buriram. Et qu’enfin, et pour la première fois de façon aussi flagrante, un pilote de la même marque Ducati lui a fait allégeance, en la personne d’un Johann Zarco qui s’est refusé de l’attaquer en vue de l’arrivée. Un beau geste du Français totalement passé sous silence par l’Italien au moment de faire le bilan de cette 17è manche d’un championnat qu’il aborde à présent avec seulement deux points de retard sur Fabio Quartararo, à trois courses du but…
Pecco Bagnaia a terminé troisième de la course MotoGP ce dimanche à Buriram. L’Italien a terminé à 1,9 seconde du vainqueur Miguel Oliveira et sa KTM, défendant d’abord avec succès sa place face Marc Marquez, une troisième position que Johann Zarco n’a cependant jamais cherché à lui subtiliser, malgré le fait qu’il soit bien plus rapide… Le pilote Pramac s’est franchement expliqué sur cette situation. Mais depuis la Ducati rouge, comment a-t-elle été vécue ?
Voilà la réponse… « pour être honnête, je n’étais pas content avant le départ » commence-t-il. « Pendant le warm-up du matin, nous avons essayé de trouver le bon pneu arrière pour la course sèche. Tout s’est parfaitement déroulé, j’ai pu mettre un bon rythme. C’était l’un des meilleurs warm-up de ma vie ». Oui mais… « Quand j’ai ensuite vu qu’après la course de Moto3 il s’est mis à pleuvoir, pas un peu mais beaucoup, j’étais un peu déprimé », a admis l’Italien.
Mais heureusement, dans le box Ducati, il est particulièrement choyé… « J’ai eu de la chance que Jack Miller soit venu me voir et m’ait beaucoup parlé. Il m’a donné quelques conseils. C’est un vrai coéquipier. Il sera difficile de revivre quelque chose comme ça. J’espère qu’il en sera de même avec Enea l’année prochaine ». Ce dont on peut douter, car Bastianini fait déjà comprendre qu’il n’est le second de personne…
Pecco Bagnaia : « Jack est mon ami, Enea aussi », et Johann ?
Le pilote de 25 ans a félicité son coéquipier Jack Miller, qui a terminé deuxième : « Jack est mon ami, Enea aussi. Mais j’ai un très bon lien avec Jack, on se connaît très bien. C’était bizarre d’être si lent sur le mouillé au Japon et en Indonésie. Je ne suis généralement pas si lent, je ne suis pas le meilleur, mais je ne suis pas si lent non plus. La vitesse dans cette course est le résultat de la colère du Japon », a déclaré Bagnaia. Et Johann Zarco ? Ce qu’il a fait, ou plutôt ce qu’il s’est refusé de faire, est tout de même un vrai geste d’amitié. Mais voilà ce qu’en dit l’Italien : « comme Marc Marquez, Zarco a poussé très fort, mais j’étais fort sur les freins, donc je ne leur ai pas facilité le dépassement ». Et ce sera tout. Espérons que, chez Ducati, on ait pris un peu plus conscience de la valeur du geste du double Champion du Monde de Moto2 à l’égard du titré dans la même catégorie en 2018…
Reste que le résultat est qu’à présent, Bagnaia n’est plus qu’à deux points de Fabio Quartararo… « Ce sera très important d’être compétitif en Australie. Mais ce ne sera pas facile, car la météo à cette période de l’année est généralement très mitigée en Australie. Pourtant, j’ai vraiment hâte d’y rouler. C’est une de mes pistes préférées. Je sens que nous pouvons bien faire là-bas », termine un Bagnaia qui sait aussi pouvoir compter sur ses deux compagnons de la VR46. A croire que Fabio Quartararo n’a plus qu’à compter sur l’indépendant Enea Bastianini qui ne pense qu’à sa prime exceptionnelle promise par Ducati s’il termine dans le trio de tête du championnat…
MotoGP Thaïlande : Course
C’édit classement motogp.com