MotoGP Thaïlande J3, Joan Mir (Honda/12) : "la chose la plus positive de ce week-end, c'est que nous n'avons pas chuté"

Joan Mir a dû revoir totalement sa grille de satisfaction au terme d’un Grand Prix depuis qu’il est chez Honda et on repart de loin. Le Champion du Monde 2020 de MotoGP sur une Suzuki se reconstruit littéralement après que le caractère versatile de la RC213V a dilué sa résilience et broyé sa force de caractère. Alors, avoir vécu un meeting sans connaitre les affres d’une visite forcée dans le bac à gravier, c’est déjà beaucoup pour le Majorquin. Mais pas seulement …

Sur son dimanche à Buriram, Joan Mir a ainsi commenté : « c’était une autre bonne journée. Mon rythme était assez proche du top cinq pendant la majeure partie de la course et nous avons pu gagner de bonnes positions dès le début. Jusqu’aux cinq derniers tours, avant que le pneu ne s’effondre à cause des dépassements au départ, nous étions forts et nous devons être heureux ».

Il ajoute : « j’ai donné mon 100% et nous avons pu faire des progrès constants. Notre position ne reflète probablement pas l’effort que nous avons fourni, mais il y a des progrès. Les qualifications sont le point le plus important sur lequel nous devons nous concentrer, le rythme est là en ce qui concerne les courses ».

**Joan Mir : « si vous vérifiez combien de zéros nous avons fait, c’est incroyable. Nous avons donc dû arrêter cela »**

Un discours positif donc, mais Joan Mir signale aussi qu’il revient de loin : « la chose la plus positive de ce week-end, c’est que nous n’avons pas chuté. Je l’ai dit à mon équipe. J’ai pu terminer les deux courses. Pendant la course, j’ai eu quelques moments, surtout dans les cinq, six, sept derniers tours, où je me suis dit ‘C’est ce que j’ai, je ne veux pas en faire plus.’ C’est la différence. Si vous vérifiez combien de zéros nous avons fait, c’est incroyable. Nous avons donc dû arrêter cela ».

Le pilote officiel Honda termine : « c’est très frustrant, car vous vous donnez à 100 %. Là où un pilote peut faire la différence, c’est dans le freinage. Alors j’essaie de le faire. Mentalement et physiquement, c’est très dur, car à chaque fois que vous récupérez, vous atteignez le virage et ils vous dépassent. Et tu dois faire la même chose pendant 27 ou 26 tours, tu finis par être détruit mentalement. Et tu finis par détruire le pneu ».