Aleix Espargaró n’a pas été prophète en Thaïlande lors de cette première journée du MotoGP à Buriram mais il s’est tout de même fait devin lorsqu’il a découvert la première mouture du calendrier de la saison 2023. Un échéancier qui fait réagir. On rappellera qu’il ne fait pas rire un Guidotti chez KTM tandis que chez Aprilia, celui qui joue ses dernières chances au championnat prédit carrément l’apocalypse…
Et on commencera par cet aspect de l’intervention du vétéran du MotoGP à 33 ans. Aleix Espargaró est connu pour assumer des positions tranchées sur tous les sujets, et celui du calendrier 2023 ne fait pas exception à la règle. On lit ainsi de lui sur GPOne : « ce sera un championnat très difficile avec de nombreuses courses hors d’Europe. Personnellement, je me considère chanceux d’être pilote et je suis reconnaissant envers Aprilia qui me permet d’emmener toute ma famille avec moi sur les courses. C’est certainement un aspect important pour moi, puisque j’ai mes proches à mes côtés, en évitant de devoir renoncer à ne pas les voir quand peut-être il y a trois courses successives, où nous sommes très loin de chez nous ».
Cependant, il y a ceux qui n’ont pas cette chance… « Mais je pense aux mécaniciens et à ceux qui sont peut-être récemment devenus père et qui aimeraient passer leur temps avec leur fils ou leur fille. Pour les mécaniciens, ce sera un problème majeur de rester loin de chez eux pendant longtemps. Comme vous l’avez vu en 2023, il y aura 21 courses et je crains que ce ne soit que le début, car je pense qu’elles augmenteront encore à partir de 2024. Je pense qu’il y aura plus de courses en Amérique latine, ainsi que plus d’un tour aux États-Unis. Ce sera le début de l’Apocalypse ».
Aleix Espargaró et Maverick Viñales se plaignent d’un total manque d’adhérence de leur Aprilia
Un pessimisme qui est peut-être alimenté par la situation d’Aprilia après cette première journée sur le tracé de Buriram qui n’a certainement pas été le bonheur parfait. Et c’est même assez préoccupant, puisque aucune RS-GP n’est arrivée à se hisser dans un top 10 garantissant l’entrée directe en Q2… « Ce n’est pas facile du tout » assure celui qui doit pourtant réaliser l’exploit ce week-end. « On galère beaucoup, j’espère que ça va rester au sec demain, notamment lors des FP3, où on va pouvoir jouer la dernière chance d’aller directement en Q2. Personnellement, le mouillé ne me dérange pas, mais si c’était sec, ce serait certainement mieux. Ce ne sera certainement pas facile, étant donné que cet après-midi, seul Marc était le seul pilote devant moi capable d’être proche des premières positions sans avoir une Ducati ».
Il explique ainsi ses problèmes que le positionnent au treizième rang : « je ne peux pas être déçu car je roule bien, dans les phases où la performance dépend de moi comme le freinage. Mais le problème c’est la motricité. En sortie de virage on perd beaucoup de temps en glisse et cela nous coûte pratiquement tout l’écart. C’est notre limite en ce moment, nous devons concentrer tous nos efforts dans ce sens ». D’autant plus que le souci est partagé dans son box…
Maverick Viñales est ainsi encore plus mal que son équipier puisque quinzième : « cette première journée a été difficile » a-t- il déclaré. « Nous devons travailler dur. Je peux bien démarrer, retrouver confiance avec l’avant, mais il y a peu de traction. En Autriche, j’avais plus d’adhérence, alors qu’ici j’en ai zéro. Telle est la situation. Nous ne sommes pas encore rapides en raison du manque d’adhérence que nous avons et nous avons besoin d’un pas en avant important ».
Il ajoute : « si on regarde les chronos, je n’ai perdu que 6 dixièmes de seconde malgré un mauvais feeling, il faut bien analyser les données et trouver le bon compromis en termes de réglages ». Puis le Top Gun termine : « lors des dernières courses, nous n’avons pas été au niveau de performance que nous attendions et nous devons travailler pour comprendre pourquoi ».
Résultats MotoGP FP1 & FP2 GP de Thaïlande
Crédit classement motogp.com