Le tour de force du MotoGP se poursuit, avec la troisième manche en trois semaines. Selon les techniciens Brembo qui travaillent en étroite collaboration avec les 22 pilotes de la catégorie reine, le circuit international de Chang est l’un des plus exigeants pour les freins. Sur une échelle de difficulté de 1 à 6, il a obtenu la note 6 ; en effet, les disques utilisés ont un diamètre de 355 mm.
Le circuit a été conçu par l’architecte allemand Hermann Tilke et se trouve à 410 km au nord de la capitale Bangkok, à Buriram, qui signifie « ville du bonheur » dans la langue locale. Le tracé de la piste alterne de très longues lignes droites se terminant par un freinage appuyé et des virages en deuxième ou troisième vitesse où il est essentiel de trouver le bon rythme.
Une première partie très intense
Les pilotes de MotoGP utilisent leurs freins dans 7 des 12 virages du circuit, pour un total de 26 secondes par tour, soit 29% de l’ensemble du GP. Quatre des sept points de freinage se situent dans les cinq premiers virages, précédés de lignes droites. Le seul virage notable de la seconde moitié du circuit est le n°12, où les pilotes doivent réduire leur vitesse d’un peu moins de 200 km/h en freinant sur une distance de 213 mètres.
Si l’on additionne la force exercée par un pilote de MotoGP sur le levier de frein Brembo depuis la ligne de départ jusqu’au drapeau à damier, on obtient un résultat de plus de 820 kg, soit le plus élevé des trois courses consécutives. Heureusement, les pilotes ne sont pas sollicités pendant plus de deux virages d’affilée, même si le taux d’humidité peut avoir un effet sur eux.
Une baisse de 250 km/h en 6 secondes
Sur les 7 sections de freinage du circuit international de Chang, 3 sont classées comme très exigeantes pour les freins, 3 autres sont de difficulté moyenne et 1 seule est légère.
C’est dans le troisième virage, précédé d’une ligne droite de près d’un kilomètre, que le système de freinage est le plus sollicité : les motos passent de 327 km/h à 77 km/h en 6 secondes, sur une distance de 293 mètres.
Les pilotes exercent une pression de 5,2 kg sur le levier de frein et subissent une décélération de 1,8 G.
