MotoGP Tetsuhiro Kuwata, directeur du HRC : « Nous ne savons pas encore quel type de machine Jorge Lorenzo veut ».

Au pays du HRC, on aime l’arbre qui cache la forêt. Certes, Marc Marquez place Honda au sommet de la hiérarchie du MotoGP, et sa constance aux avant-postes se poursuit à ce point cette année, que le voilà déjà en lice pour un nouveau titre mondial. A la tête de cinq succès en neuf courses disputées, il pourrait être la démonstration d’une supériorité de la RC213V. Mais ce n’est pas le cas.

Crutchlow a aussi gagné en Argentine, mais cette réalisation a été sans lendemain tandis que l’autre officiel du HRC, Dani Pedrosa, n’est pas encore monté sur un seul podium. Du coup, on se dit que c’est bien le talent de Marquez qui lui permet d’en être là. Une théorie que devra aussi méditer son prochain équipier : Jorge Lorenzo…

Une situation que le directeur du HRC ne nie pas, mais tempère néanmoins sur Speedweek : « il est évident que nous avons progressé en termes de performance pure cette année. On ne s’est pas uniquement concentré sur le moteur, on a aussi travaillé sur le châssis. On a travaillé sur tous les points pour nos pilotes. On est meilleurs cette année et c’est dû au travail sur certains détails ».

Tetsuhiro Kuwata poursuit : « nous voulons que notre moteur soit le meilleur du MotoGP, et ce n’est pas encore le cas. On travaille là-dessus. Il faut aussi faire un effort sur le châssis afin que celui-ci travaille mieux avec les pneus ». Il y a donc encore du pain sur la planche, mais en 2019, le travail promet d’être colossale avec l’arrivée d’un Lorenzo au style de pilotage très différent de celui de Marquez…

Sur ce challenge, le Japonais assure : « actuellement, on travaille à la fois pour Marc et Dani. On n’est pas concentrés sur un seul pilote. On fera de même en 2019. On ne sait pas encore quel type de moto veut Lorenzo. Mais on essaiera évidemment d’adapter la moto à ses exigences. Marc a aussi ses requêtes. C’est un défi, mais c’est ainsi et on continuera à le relever ».