C’est un Dani Pedrosa un tantinet rassuré qui a quitté le tracé de Sepang après trois jours de test à batailler avec sa Honda. Une moto au nouveau moteur qui ne s’accorde pas encore avec l’électronique unique, un rejet aussi constaté par Marc Márquez l’équipier. Mais à la faveur des pneus tendres, le duo du HRC a sauvé les apparences. Ce qui ne va pas empêcher une réunion avec les ingénieurs japonais. Un échange demandé par celui qui sera coaché cette année par Sete Gibernau.
Entre Dani Pedrosa et Jorge Lorenzo, il y a eu, à Sepang, comme une trajectoire parallèle. D’abord un lundi pourri avec la mauvaise surprise d’une nouvelle moto rétive, puis un léger mieux avant la rassurante journée finale. Qui laisse cependant des questions en suspens. Des interrogations qui vont être remontées au Japon.
La question du nouveau moteur est posée. Marc Márquez, dans son analyse, l’a ainsi expliquée : choisir entre une nouvelle mécanique où tout reste encore à faire mais à la marge de progression certaine dans la saison, ou jouer la sécurité avec l’ancienne mécanique déjà au bout de son développement.
Sur le sujet, Dani Pedrosa met les ingénieurs japonais face à leurs responsabilités : « nous allons avoir une réunion avec Honda après qu’ils aient analysé nos données. Ils vont nous donner le matériel pour toute la saison alors ils ont besoin de savoir exactement ce qu’ils ont à faire dans le temps qu’il leur reste ».
Il poursuit : « nous avons certaines difficultés. Il faut qu’ils analysent et qu’ils retournent au Japon pour résoudre notre problème avec l’électronique. On a pu progresser durant ces trois derniers jours, mais on n’a pas pu trouver toutes les solutions. On va analyser des trois jours de test et voir ce qu’ils vont pouvoir nous apporter pour les prochains essais, ce qu’ils peuvent changer, quelles pièces ils peuvent construire ».
A l’écouter, ce sera un travail de titan, mais à la mesure d’un premier constructeur mondial qui n’en est pas à sa première situation du genre. Déjà l’an dernier… Et au chrono, c’était bien pire. Car il y a tout de même du positif : « ces essais ont quand même été positifs car nous sommes partis de loin. On a pu trouver certaines solutions et progresser. Entre notre entame et notre final, nous nous sommes clairement améliorés et c’est positif ».
Au sein de son box aussi, les choses se sont mises en place : « il y a pas mal de nouvelles têtes et ces tests ont permis de créer des mécanismes. Je constat que l’on travaille plus vite sur la moto et c’est positif ». Et dans cette équipe, il y a maintenant un Gibernau qui observe du bord de la piste : « il assure une meilleure liaison entre le pilote et les ingénieurs responsables des données en comparant notamment avec les autres pilotes sur le circuit ».
Le prochain rendez-vous est fixé à présent le 15 février à Phillip Island : « je ne sais pas encore quel matériel nous aurons là-bas, quel moteur sera choisi. Il faut que l’on en discute avec Honda ». Une réunion qui s’annonce décidément primordiale.