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Sepang

Les chronos ont parlé à Sepang lors des deux premiers jours de tests du MotoGP en vue de la saison 2022. Et, si, comme l’a souligné Stefan Bradl, il faut relativiser ces performances, il faut reconnaître qu’elles n’en sont pas moins des indicateurs forts sur les forces en présence. Voici un petit tour d’horizon avec les satisfactions, mais aussi les déceptions…

La Malaisie a livré le premier verdict du millésime 2022 en Grand Prix. Certains partent en direction de la terre inconnue d’Indonésie située à Mandalika, qui sera le prochain rendez-vous, avec le sourire. C’est le cas incontestablement de Suzuki, qui montre qu’avec un quatre cylindres en ligne, il y a encore de l’espoir en MotoGP. Les innombrables innovations ont déjà permis des gains significatifs en temps sur le tour rapide et en rythme de course. « Je suis plus rapide qu’hier et je me sens déjà prêt pour la première course au Qatar. J’ai réalisé mon meilleur tour en pneus tendres sur un relais de trois tours et j’ai été très surpris du bon temps« , a déclaré Alex Rins.

Alex Rins

Chez Ducati, on espérait peut-être mieux des GP22, mais il reste encore une vaillante GP21 qu’Enea Bastianini a si bien utilisé qu’il est le nouveau détenteur du record du tracé de Sepang. La nouvelle solution aérodynamique avec une prise d’air plus grande au départ a été présentée. De plus, des rumeurs persistent selon lesquelles l’avant peut désormais également être abaissé pendant le roulage, faisant ainsi évoluer encore un peu plus le dispositif de correcteur d’assiette. Le fait que Bastianini ait été le pilote Ducati le plus rapide des deux jours a montré que les rangs de Borgo Panigale ne sont pas tous parfaitement alignés. Parce que « Bestia » pilote une Desmo d’une année précédente sans mise à niveau supplémentaire.

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Chez Aprilia, on est dans le rythme et bien positionné, mais Aleix Espargaró prévient : la nouvelle RS-GP est seulement un bienfait pour la chasse au chrono. Il y a encore beaucoup à faire sur la longueur d’une course et sur son rythme. Des vibrations perturbent toujours le pilotage tandis que le style imposé pourrait poser un problème dans une bataille de chiffonniers au milieu du peloton. L’Espagnol a précisé que partir depuis la pole position permettrait d’exploiter totalement les qualités de la machine de Noale, puisque la vitesse de passage en courbe est l’arme de cette moto, de fait décalée par rapport au rythme de « stop and go » qui s’impose de plus en plus.

Sepang : en termes de performances du moteur, Yamaha a une fois de plus déçu

Côté déception, il y a incontestablement Yamaha. Au point que l’on n’ose plus vraiment parler de « nouvelle » M1. Comme une douche froide qui a aussi été ressentie par le directeur sportif Maio Meregalli : « nous nous attendions à plus », a-t-il admis ouvertement. Seul le kit aéro alimente les conversations. Franco Morbidelli a été très impressionné par la nouvelle variante avec des ailerons nettement plus grands, tandis que Fabio Quartararo et Andrea Dovizioso ont opté pour la version plus petite des ailes. En termes de performances du moteur, cependant, Yamaha a une fois de plus déçu.

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Terminons avec KTM qui semble encore un peu perdu. Ils étaient le seul constructeur à ne pas pointer une seule de leurs motos dans le top 10 durant les deux jours. Le nouveau team manager Francesco Guidotti a expliqué l’approche de l’usine autrichienne : « nous partons de la base de la fin de l’année dernière. Bien sûr, ce n’est pas la meilleure façon de commencer une nouvelle saison. Mais nous devons faire de notre mieux pour partir de là pour avoir une vision claire de la direction dans laquelle nous devons nous développer à l’avenir ». Un avenir immédiat, car le premier Grand Prix de la saison au Qatar aura lieu dans un mois.

Miguel Oliveira

MotoGP Tests Sepang : chronos J2

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Crédit classement motogp.com

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