Pour son trente-huitième anniversaire – il né le 16 février 1979 à Urbino – Valentino a continué à travailler en profondeur sur la durée plutôt que de se lancer dans une course pour lui inutile au tour chrono. Il était deuxième ce mercredi en 1’29.683, et on le retrouve avec presqu’exactement le même temps ce jeudi en 1’29.674.
D’autres ont amélioré leur performance sur un tour et Vale se retrouve donc huitième au classement, sans que ça n’ait vraiment d’importance pour lui. Ce qui en a plus à ses yeux, ce sont les 77 tours effectués hier et les 70 de ce jour, qui lui ont permis de passer en revue de nombreux réglages et surtout les nouveaux pneus que Michelin a proposé aux pilotes à l’occasion de ces tests. Ce jeudi, Rossi a effectué 5 tours en 1’29, ce que ne peuvent pas revendiquer certains pilotes qui le précèdent sur un tour.
Le Campionissimo a choisi de travailler d’abord sur la régularité parce qu’il a besoin de savoir si tel pneu avant ou arrière, plus performant qu’un autre, sera capable de terminer rapidement une course, ou s’il est préférable d’adopter une autre option, en fonction de la température par exemple. C’est de régularité et de constance dont Valentino a besoin, car pour ce qui est de la rapidité de la Yamaha, il n’a aucun doute. Et comment en aurait-il quand on voit les meilleurs temps qu’aligne son coéquipier Maverick Vinales à chaque séance de test. Et d’avoir un coéquipier aussi rapide est un atout important pour Rossi puisque l’Espagnol peut développer la Yamaha dans le domaine de la chasse à la pole, tandis que lui peut se consacrer à la chasse au podium. Vinales est peut-être plus vite que Rossi sur un tour (ce qui reste à prouver, on verra en cours de saison), mais on imagine mal Maverick plus malin que Valentino. Et cette science de l’Italien, cette expérience mâtinée de ruse, ne fera-t-elle pas la différence lors des derniers tours de certains Grands Prix ?
« Maverick est très rapide, il l’a été dès le départ avec la Yamaha, il se sent bien sur la M1. Il sera certainement difficile de le battre, mais ça a été aussi difficile avec Lorenzo ces dernières années. Aujourd’hui fut une journée difficile, surtout l’après-midi, commentait Rossi. Ce matin n’était pas si mal. Nous avons essayé différents pneus, mais nous nous sommes particulièrement concentrés sur le rythme qui était assez bon. Cet après-midi, nous avons eu quelques tests importants à faire, dont un sur une longue distance. Nous avons modifié quelque chose sur la moto, mais malheureusement, ça n’a pas bien fonctionné et je n’étais pas assez rapide. On dirait que nous avons suivi la mauvaise direction, donc ce soir nous allons nous réunir dans le stand pour essayer de mieux comprendre pour demain, en espérant que nous pourrons améliorer.
« Être à Phillip Island avec le beau temps et piloter la M1 toute la journée est toujours difficile, car c’est un travail dur, mais c’est aussi un grand plaisir, donc je pense que c’est un bon cadeau d’anniversaire ».
