Après avoir dominé ses adversaires à la mi-novembre à Valence, puis encore il y a une quinzaine de jours à Sepang, Vinales s’est imposé une nouvelle fois aujourd’hui à Phillip Island. Cette brillante série est d’autant plus impressionnante qu’il s’agit de trois circuits aux caractéristiques différentes, où Maverick roulait pour la première fois de sa vie avec une Yamaha M1.
Ce surdoué du pilotage a encore réussi un bel exploit ce jeudi en Australie en étant le plus rapide, mais aussi en réalisant les trois meilleurs temps (1’28.846, 1’28.888, puis 1’28.864) et en étant le seul à descendre sous 1’29. Laisser le deuxième Marc Marquez à 0.462 ne pouvait pas laisser indifférent. Le temps de Vinales le situait à peu près à une seconde du record des essais établi en 1’27.899 par Jorge Lorenzo sur Yamaha le 5 octobre 2013, mais le revêtement était alors neuf et on utilisait à cette époque des pneus de qualification.
Le meilleur temps de Maverick a été réalisé ce matin, et les deux autres en fin de journée. « Bien sûr, j’ai essayé d’aller plus vite à la fin de la séance d’aujourd’hui, mais dans les secteurs trois et quatre il y avait beaucoup de vent donc je n’ai pas pu améliorer le temps que j’avais réalisé ce matin, mais je suis heureux de toute façon. J’ai été rapide avec les deux châssis et des chronos en petite et moyenne 1’29. Nous avons fait aujourd’hui un grand pas en avant et nous essaierons de progresser encore demain ».
Le risque pour Vinales, tout à son enthousiasme juvénile pour les super chronos, serait qu’il perde de vue tout le travail qu’il y a à effectuer afin que la moto soit performante sur la totalité d’une course. Pour arriver à devancer ses adversaires sous le drapeau à damier, il lui faudra une électronique et des suspensions soigneusement réglées par exemple. Il devra également savoir faire le choix parmi les pneus proposés pour opter pour ceux qui seront performants en fin de course. Michelin a ainsi amené à Phillip Island trois nouveaux pneus arrière à tester. Le plus tendre des trois ne sera utilisé qu’exceptionnellement, si la température ambiante est très basse, mais faudra-t-il sélectionner le médium ou le dur pour remporter la course ?
Au-delà des chronos sur un tour, Maverick et son équipe se sont également penchés sur la question de la régularité : « Aujourd’hui, nous nous sommes beaucoup concentrés sur le rythme de course et honnêtement nous avons fait un excellent travail. Nous avons fait un grand pas en avant par rapport à hier. Je me sens plus à l’aise sur la piste et je ressens une adhérence en progrès. Je pense que nous avons fait du bon travail aujourd’hui, mais il en reste encore à faire. Nous avons besoin de choisir le châssis que nous préférons et de décider de quelques autres choses ».