Il y a eu des déceptions au cours de ces trois jours d’essai en Australie et le modeste treizième temps de Iannone en fait partie. On appréciait assez peu la situation chez Suzuki, où le team manager Davide Brivio déclarait « Nous avons demandé à Iannone d’en faire plus ».
Comment en est-on arrivé là ? Lors du premier test à Valence, tout se déroulait normalement avec un bon quatrième temps pour Andrea, à 0.6 du leader Maverick Vinales. C’était encore mieux à Sepang, quand le nouveau pilote Suzuki se classait en deuxième position à l’issue des trois jours de test, à seulement 0.08 de Vinales. On ne pouvait rêver mieux.
La première journée à Phillip Island était tout aussi satisfaisante avec le troisième chrono à 0.4 de Marquez, alors qu’Alex Rins occupait la dix-neuvième position à 1.9. C’est le deuxième jour qu’un grain de sable est venu se coincer dans les rouages, avec seulement le douzième temps pour Iannone à 1.1, alors que Rins pointait neuvième à 0.9. Ce n’était peut-être qu’un incident passager.
Mais le dernier jour s’avéra encore pire, Andrea terminant douzième à 0.9 alors que Rins se classait sixième à 0.5. Le jeune rookie avait gagné 2.3 en trois jours, alors que la progression de Iannone impressionnait peu : 1:29.926 le mercredi, 1:29.947 le jeudi et enfin 1:29.547. L’équipe Suzuki était tellement furieuse qu’elle publiait officiellement que « Iannone a été prié d’en faire plus pour donner des commentaires importants à l’équipe de développement ».
Selon Andrea, « Nous comprenons de mieux en mieux la direction que nous devons prendre pour l’avenir. J’ai réussi un parcours très constructif à long terme, nous pourrons rassembler toutes les informations recueillies au cours de ces trois jours et je dois dire que le résultat n’était pas mauvais du tout.
« Manifestement, je n’ai pas pu profiter de pneus neufs pour essayer de réaliser un tour rapide. J’ai ruiné les pneus avant que j’avais auparavant utilisés pour les roulages longue durée, un le matin et un dans l’après-midi. Par conséquent, ma position au classement n’est pas celle que j’aimerais, mais dans l’ensemble, nous avons fait du bon travail.
« Nous travaillons sur l’électronique, mais pas seulement. Nous avons beaucoup de domaines dans lesquels nous pouvons faire de grandes ou petites améliorations et nous essayons de tout régler. Ces tests nécessitent du temps et de la patience. C’est comme être un pilote d’essai plus qu’un pilote de course. Il est difficile d’être en mesure d’exploiter pleinement le potentiel de la moto, mais je suis convaincu qu’au Qatar, nous tirerons profit de ce travail acharné. »