Jack Miller doit beaucoup prouver cette saison à Ducati pour garder sa place qui lui donne une combinaison rouge. Et d’entrée. Or, cette intersaison s’est déroulée de la pire des façons pour lui, le laissant dans le doute et l’expectative. Son équipier Pecco Bagnaia s’en sort à nouveau mieux que lui et a prévenu que la GP22 n’était pas qu’une simple prolongation de la GP21. Il faut faire un pas vers elle, qui, selon l’Italien n’en est pour l’instant qu’à 85% de son potentiel. Au vu des événements de Sepang, et du dernier épisode en Indonésie, l’Australien est encore loin de pouvoir faire ce type d’évaluation…
Jack Miller rame et chute au guidon d’une GP22 que son équipier Bagnaia, mais aussi Johann Zarco et Jorge Martin semblent mieux cerner que lui. 15è lors de la dernière journée, 18è au classement combiné, « Jackass » est loin du compte. Serait-il déjà au pied du mur ? Si tel était le cas, on se souviendra qu’il n’est jamais aussi bon que dans cette position délicate. Cependant, il s’en passerait volontiers. Sur son travail à Mandalika, il a commenté sur un ton qui lui est propre : « nous ne sommes pas prêts, mais quand le serons-nous vraiment ? », a-t-il déclaré ce dimanche. « Mais les courses sont les courses, quelque chose de complètement différent. Donc je me sens aussi prêt que possible ».
« Nous avons pu beaucoup travailler, malheureusement j’ai fait une chute lors de ma première tentative de simulation de course. Mes gars avaient ajusté la quantité de carburant pour cela, donc l’équilibre de la moto a un peu changé. Ensuite, je suis entré dans la partie sale de la piste, ça m’énerve… C’était l’un de ces accidents qui n’ont pas à se produire. Heureusement, j’ai pu retourner directement aux stands et passer à l’autre moto. C’était important pour moi de dénouer cette simulation de course ».
Jack Miller : « je reste concentré et j’ai les deux pieds sur terre«
Lors des tests en Malaisie et en Indonésie, de nombreux pilotes se sont présentés en bonne forme, et Miller fait face à une forte concurrence chez Ducati. « Ce serait stupide de ne pas prendre en compte des pilotes comme Bastianini ou Marini qui était aussi très rapide », a reconnu le pilote de 27 ans. « La liste est longue, tout le monde peut gagner au Qatar. Il est clair que la Ducati sera forte. Le Qatar sera un tout autre numéro, ce sera complètement différent. L’an dernier, après les essais hivernaux, je pensais que j’allais gagner le championnat du monde. C’est peut-être une bonne chose que j’arrive maintenant plus affamé pour la première course ».
En 2021, Miller a débuté la saison avec deux neuvièmes places et un résultat blanc à Portimao, mais ce n’est que lors de la quatrième course à Jerez qu’il a réussi son premier podium avec victoire. Un tel départ ne doit pas se répéter : « je reste concentré et j’ai les deux pieds sur terre », a souligné le quatrième du dernier championnat MotoGP. « Nous avons encore beaucoup de travail devant nous et la saison sera très longue. Je m’attends à une saison normale avec beaucoup de courses et de voyages. Je me sens en forme pour la première course. J’ai apprécié les tests, mais la partie la plus amusante du travail est la course ».
Le Championnat du monde 2022 commence le premier week-end de mars dans le désert du Qatar, suivi de courses à l’étranger en Indonésie, en Argentine et aux États-Unis. Les retrouvailles avec l’Europe se fera du 22 au 24 avril à Portimao pour le Grand Prix du Portugal.
MotoGP Tests Mandalika J3 : chronos
Crédit classement motogp.com