Jorge Martin confondrait-il vitesse et précipitation ? Chez Pramac, on est tout aussi impatient d’en découdre au Qatar que l’équipe officielle Ducati avec des GP22 prometteuses. Mais aussi encore à cerner et à dompter. Durant cette intersaison de cinq jours répartis entre Sepang et Mandalika, le dernier opus de Borgo Panigale a fait comprendre qu’il faudra mettre les formes pour qu’il livre les 15% restants de son potentiel, selon l’évaluation faite par un Bagnaia qui estime en maîtriser seulement 85%. Parmi les quatre pilotes qui en sont dotés, Jorge Martin fait partie de ceux qui ont le plus connu les affres de la chute. Surtout durant les trois jours en Indonésie…
Une chute par jour. C’est aussi à inscrire au bilan indonésien du fougueux Jorge Martin qui sait pourtant depuis Portimao l’an passé que tomber à grande vitesse du guidon d’une MotoGP peut avoir des conséquences très douloureuses. A Mandalika, le rookie 2021 a expérimenté les graviers évalués comme coupants des bacs situés en bord de piste, dans ce qui était déjà son second accident sur le site. Puis le dimanche, il est à nouveau parti à la faute. Mais cette fois, il n’y était pas pour grand-chose : « j’ai eu un autre mauvais accident alors que j’allais très vite », a déclaré le pilote Ducati, ajoutant : « en fin de compte, nous avons pu trouver la raison de l’accident. Il s’agissait d’un petit problème avec le frein moteur ».
Jorge Martin : « je suis très compétitif«
L’Espagnol a chuté dans le virage 8, la partie la plus rapide du virage de tout le circuit long de 4.3 kms. Le pilote de 24 ans s’en est encore bien sorti, mais n’a finalement pu faire que quelques tours dimanche : « c’était dommage pour moi car je n’ai réussi que 18 tours lors de la dernière journée d’essais avant le Qatar », a déploré Martin, qui a glissé à la 16e place sur la feuille de temps combinés de toutes les journées à Lombok. Il était à 0,605 seconde du pilote d’usine Honda Pol Espargaró auteur de la meilleure performance.
L’équipier de Johann Zarco poursuit : « nous voulions faire un long run dans l’après-midi, mais cela n’a pas été possible car nous avons eu des problèmes avec la deuxième moto. Dans l’ensemble, je suis très satisfait de notre set-up de base, que nous avons mis au point lors des tests hivernaux ». Il termine : « j’ai beaucoup travaillé avec l’équipe et nous sommes allés si loin que nous pouvons commencer au Qatar avec les meilleures bases possibles. Je suis très compétitif ». Et il n’est pas le seul…