Jorge Martin sort satisfait, mais aussi rassuré sur le matériel dont il devrait bénéficier en 2023, de ce premier test de l’intersaison 2023 MotoGP qui a eu lieu à Valence, sur le même tracé qui a clôturé la campagne 2022. Justement, les points de comparaison ont pu sa faire et ce sont les résultats de ceux-ci qui donnent le sourire à l’Espagnol. Il a validé le fait que Pecco Bagnaia avait été bien inspiré de demander à Ducati d’accomplir la saison écoulée avec un moteur hybride 2021/2022, plutôt que le tout dernier né, adopté par Pramac. Avec désormais le recul, il s’agissait d’un cadeau empoisonné…
Le mieux est l’ennemi du bien en MotoGP et Jorge Martin peut désormais expliquer tout le bien fondé de la subtilité après un test de Valence effectué avec le même moteur qu’avait les GP22 d’usine, lors de la compétition de cette année. A ce titre, il est satisfait à l’issue de la journée d’essais d’après-saison qui s’est déroulée sur le tracé Ricardo Tormo après avoir terminé le test en huitième position, à une demi-seconde du meilleur temps de Luca Marini. Mais au-delà de l’anecdote de son chrono au tour, le Madrilène est reparti avec le bon sentiment d’avoir reçu le nouveau moteur développé à Borgo Panigale
L’Espagnol de Ducati Pramac, après le podium remporté dimanche passé, au terme de la dernière course 2022, a en effet eu l’occasion de tester le moteur dans la spécification 2023, offrant des commentaires positifs et des informations à ce sujet. Une position claire, également partagée par les autres pilotes officiels, qui poussera probablement le constructeur de Borgo Panigale à suivre cette voie de développement en vue des essais de Sepang.
Mais quel est ce moteur ? Sa base n’est en tout cas pas le 2022 mais celui que Pecco Bagnaia avait demandé pour sa Ducati rouge, et qui a aussi été celui de la machine de son équipier Jack Miller : « après avoir vu les données, je peux confirmer que nous avons plus d’adhérence avec ce moteur » révèle l’Espagnol. « Avec cette spécification 2023 nous pourrons donc nous attaquer à tous les problèmes que nous avons rencontrés cette année. Le moteur 23 est très similaire à celui de 2021, qui est celui que l’équipe officielle avait » ajoute-t-il avant de détailler les avantages conquis : « à la base j’ai de l’adhérence. C’est le point qui m’a fait souffrir toute l’année. Finalement c’est le grip. La moto freine mieux, et quand j’accélère je récupère le « c’était impossible à contrôler », et maintenant je peux gagner des mètres, c’est un peu ce dont j’avais besoin ».
Jorge Martin : « on est à un très haut niveau«
Un constat qui lui donne évidemment quelques regrets… « C’est dommage de ne pas l’avoir eu cette saison. De l’extérieur, ça ne se voit pas, mais c’est trop évident en regardant les données. C’est dommage, mais en même temps une bonne expérience pour l’année qui vient et, sûrement avec un moteur comme celui que Pecco a apporté, on pourra se battre avec eux. L’après-midi nous avons de nouveau testé la moto de cette année, et c’était moins bon. C’est la confirmation que nous avons franchi une étape avec le moteur. Je suis heureux, j’espère qu’ils continueront à travailler sur cette ligne pour s’améliorer davantage ».
Il a aussi essayé le nouveau carénage. Sur cet aspect, il s‘est montré dubitatif : « nous avons essayé un carénage similaire à celui d’Aprilia, mais je ne l’ai pas vraiment apprécié. J’ai vu qu’Enea Bastianini tournait plutôt bien avec, mais je ne me sentais pas à l’aise. Nous devons attendre et essayer. Mais l’important était de tester le moteur. Avec lui, la moto est mieux gérée et vous pouvez donner plus de gaz ».
Jorge Martin termine : « on est à un très haut niveau et les petites choses font la différence. Nous avons essayé de nouvelles choses, toutes positives. Je suis heureux et j’attends déjà la rentrée de février à Sepang avec impatience. Maintenant j’ai cette rage à l’intérieur que je vais sortir l’année prochaine. Je veux me reposer, mais j’ai les choses claires. Mon niveau est maintenant très élevé. Si nous mettons tout ensemble, nous pouvons nous battre pour le championnat ». La concrétisation serait alors un exploit historique puisque, jamais sous l’ère MotoGP, un pilote d’une équipe satellite n’a remporté le titre.
Test Valence : chronos
Crédit classement motogp.com
