Alex Marquez attendait ce moment de monter sur cette fameuse Ducati depuis l’instant où il a posé son paraphe sur son contrat Gresini, actant sa libération du bagne Honda. Il n’a jamais caché, depuis, ce qu’il pensait non seulement de la RC213V mais aussi carrément du HRC. Des remarques cinglantes, des reproches francs sur les choix techniques et la politique interne, tout en ne manquant pas de se réjouir de rejoindre un clan qui a une machine gagnante. Alors, au terme de premier contact avec la GP22, il était évident que le ton allait être le même à Valence …
Alex Marquez avait la banane à la fin du premier test d’intersaison à Valence. Une pêche donnée par la découverte de la Ducati et de son environnement, qui a effacé d’un coup d’un seul ce désagréable sentiment d’avoir poireauté pendant deux saisons devant le motor-home Honda. Cerise, sur le gâteau, il a trouvé rapidement ses marques tant chez Gresini que sur la Desmosedici. Cela étant dit, l’homme n’est pas du genre à avoir le melon et il saura se montrer patient pour récolter les fruits de ses efforts.
Après le test de Valence qui ouvrait les préparatifs en vue de la campagne 2023, il pointait quinzième au classement après 73 tours accomplis. Et s’il était à un peu moins de sept dixièmes du meilleur temps de Luca Marini, il relevait surtout qu’il était déjà à trois dixièmes de sa meilleure marque avec la Honda connue depuis deux ans sur ce même tracé Ricardo Tormo, alors que l’aventure Ducati n’avait commencé que depuis huit heures…
Bien que son contrat avec la firme de Tokyo court jusqu’au 31 décembre, le frère de qui vous savez ne s’est pas embarrassé de précautions pour parler de sa nouvelle monture… On lit ainsi de lui sur Todocircuito : « Cela a été très positif », a résumé le champion du Monde Moto3 et Moto2. « Dès le premier run, j’ai été compétitif. Pour une première journée, c’est très positif ». Alex Marquez a aussi privilégié cette approche : « nous avons essayé des petites choses, mais en insistant toujours pour qu’ils me laissent afin que j’aie le style pour m’adapter à la moto et pas que la moto s’adapte à moi. Ce sera un très long hiver, mais je suis content de la façon dont ça s’est passé et de la façon dont je me suis senti à l’intérieur du box, avec l’ambiance, ce qui est très positif ».
Alex Marquez : « le chemin est encore long, mais le premier contact a été des plus beaux«
Bien qu’il ait encore du travail devant lui, le pilote espagnol ne voit pas la nécessité d’apporter des modifications majeures à la Ducati pour l’adapter à son style : « c’est une moto dont on sait déjà comment elle marche. Il ne manque que les détails pour en extraire tout son potentiel. Le chemin est encore long, mais le premier contact a été des plus beaux ».
Après ces généralités, il entre tout de même dans les détails : « pour tirer le meilleur parti de toutes les motos, il faut percer leur secret car aucune n’est facile » révèle-t-il avant de compléter : « mais je me suis retrouvé avec une moto très docile, très maniable. J’ai bien compris à tout moment où je devais m’améliorer et ce qu’il ne fallait pas faire. C’est une moto avec beaucoup de puissance, comme vous le savez, et avec mon style de pilotage, cela a été assez naturel ».
Il décèle aussi les premières marges de progression : « dans l’appui dans les virages à droite avec le réservoir, là il faut travailler un peu plus. Comme pour le reste, l’ergonomie m’a plu. C’est une position assez différente de celle à laquelle j’étais habituée, mais j’ai su m’adapter au mieux. La position est un peu différente, je ne sais pas comment l’expliquer, car chaque moto a la sienne propre. Au premier tour, je me suis senti un peu étrange, puis je me suis senti plus naturel avec cette position ».
Ducati n’avait mis chez Gresini qu’une seule Desmosedici GP22 si bien qu’Alex Marquez a dû en garder sous la poignée pour ne pas commettre l’irréparable : « je n’avais qu’une seule moto, je devais être prudent dès le matin car sinon, je pouvais rester sans rouler ». Puis il conclut : « mais bon, je préfère cette moto à … mieux vaut ne pas finir la phrase… Je me suis senti à l’aise avec la moto, nous avons travaillé, nous n’avons pas changé beaucoup de choses. C’est une très belle machine, tout en carbone… magnifique ».
Test Valence : chronos
Crédit classement motogp.com
