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La première journée du Shakedown MotoGP qui s’est déroulée hier à Sepang était attendue avec la plus grande impatience par tous les passionnés des Grands Prix. Et elle n’a pas déçu…

Le Shakedown, initialement réservé aux pilotes d’essai des usines, a accueilli au fil des ans les rookies de la catégorie MotoGP, puis cette année les pilotes titulaires des constructeurs bénéficiant des nouvelles concessions, à savoir Yamaha et Honda pour 2024.

Le premier jour, jeudi, aucun de ceux-ci, ni Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™) et son nouveau coéquipier Alex Rins, ni Joan Mir (Repsol Honda Team) et son nouveau coéquipier Luca Marini, ni Takaaki Nakagami (IDEMITSU LCR) et son nouveau coéquipier Johann Zarco (CASTROL Honda LCR), n’ont toutefois pris la piste, le nombre de pneus alloué étant certes supérieur à celui autorisé à leurs adversaires mais tout de même limité.

Dans ces conditions, et en absence de live timing accessible par tous, la première journée s’est déroulée à observer les nouveaux et impressionnants éléments aérodynamiques qui ne laissent aucun sur la direction prise par quasiment tous les constructeurs: de l’appui, de l’appui, de l’appui !

Nous savons déjà qu’il y en aura d’autres dans les jours qui viennent, chaque constructeur pouvant homologuer 2 packages par pilote (et non par moto) à la veille du Grand Prix du Qatar. Concrètement, et même si c’est rarement le cas chez Ducati, cela veut dire que par exemple Francesco Bagnaia pourrait avoir sur sa GP24 deux carénages différents de ceux de celle de Jorge Martin, eux-mêmes différents de ceux de la GP23 de Marc Marquez, etc.

Des packages aérodynamiques, on va en voir défiler, et le premier jour a montré que la selle y prenait une importance de plus en plus grande, à l’image de celle de l’Aprilia, bien plus impressionnante que celle comportant un mini-aileron de style F1, même breveté. Sur cette version, on y marie joyeusement aileron et diffuseur… du jamais vu !

Honda n’est pas en reste avec sa propre version des ailerons du stégosaure, et même Ducati, dont on attend toujours le carénage « jamais vu » promis par Luigi Dall’Igna, semble avoir agrandi les siens.

Dans ces conditions, la séance s’est achevée avec le pilote d’essai de Red Bull KTM Factory Racing, Dani Pedrosa, en tête, le triple champion du monde réalisant le meilleur tour en 1’59.233. Juste derrière lui se trouvait Pedro Acosta (Red Bull GASGAS Tech3) en1’59.385, le seul rookie en 2024, à seulement 0,152s du plus rapide, après avoir testé un châssis en acier et celui en carbone.

Cette performance est très impressionnante pour un rookie, non seulement par le chrono réalisé même si Luca Marini était sorti en tête du test en 1’57.889 l’an passé, mais surtout parce qu’il avait alors fallu à l’autre unique rookie de 2023, Augusto Fernandez, quatre jours d’essais en Malaisie pour passer sous les deux minutes !

Cette performance a-t-elle été réalisée avec le cadre acier ou le cadre carbone ?
Nous ne le savons pas encore mais les feuilles d’analyse montrent que le jeune Espagnol de 19 ans avait deux machines à sa disposition, et que ces chronos ont été réalisés l’après-midi avec la deuxième KTM/GASGAS RC16. On peut donc supposer, sans garantie, qu’il s’agissait de celle équipée d’un cadre carbone, alors que le meilleur temps du matin s’est établi en 2’00.078.

Ne nous emballons pas, les conditions de piste et les motos étant par définition différentes de 2023, mais ne boudons pas non plus notre plaisir d’observer les débuts très prometteurs de celui que beaucoup qualifient déjà de pépite, avec deux titres mondiaux en trois années de participation au championnat du monde !

La deuxième journée va maintenant bientôt s’achever, avec son propre lot d’enseignements…

Crédit photos : MotoGP.com

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