Lors de ces trois jours de test à Sepang, le pilote Pramac a été comme une exception qui confirmait la règle chez Ducati. Pendant que les pilotes officiels à la GP20 regrettaient l’arrivée du nouveau pneu arrière Michelin, l’Australien, lui, alignait les bons chronos et ne jetait pas la pierre au Bibendum. Alors, existerait-il un mystère Miller à Borgo Panigale ? En faisant le bilan de son parcours malaisien, il nous donne des éléments de réponse…
Second de Fabio Quartararo le second jour, le pilote Pramac Ducati Jack Miller a finalement terminé le test MotoGP à Sepang avec le huitième meilleur temps. Avec ce constat qui interpelle : l’Australien a eu moins de problèmes avec le nouveau pneu Michelin que ses collègues de la marque.
Dimanche, Jack Miller a réalisé son meilleur tour avec un pneu medium. « Oui, involontairement. Nous avons monté les pneus pour jouer le chrono, mais il y a eu un petit malentendu et les gars ont monté le mauvais. Mais j’étais encore plus rapide que samedi avec le médium », a expliqué, dimanche, le pilote Ducati à Sepang.
Sur la feuille des temps combinée du test de trois jours, Miller a terminé 8e, avec 0,267 seconde de retard sur Quartararo, invaincu du vendredi au dimanche avec la Yamaha. « Je suis assez content du fonctionnement de la moto. Nous avons pu rester constants durant les trois jours ici, en Malaisie, et avons apporté quelques améliorations », a-t-il déclaré.
Un discours optimiste qui contraste avec celui, plus préoccupé, des pilotes officiels de Borgo Panigale. Il explique : « la stabilité en phase de freinage est un point fort, la moto est très bonne sur les freins. Peu importe où, je pouvais l’arrêter et tourner dans le virage. En termes de passage en courbe, je pense que c’est un peu mieux que la moto de l’année dernière, mais cela est peut-être trop tôt pour en être certain. La régularité est définitivement bonne et les pneus ne sont pas sur-utilisés, j’ai roulé 21 tours sur un pneu arrière tendre. »
« Dans l’ensemble, la sensation avec la moto est bonne, mais nous devons encore la vérifier sur un autre tracé car les conditions à Sepang étaient très bonnes, donc la moto se sentait de mieux en mieux. L’abrasion Michelin sur la piste a aidé tout le monde en termes d’adhérence », explique le pilote Pramac. « Le test du Qatar sera différent, avec du sable sur la piste. Il sera intéressant de voir ce que nous pouvons montrer avec moins d’adhérence. »
Qu’est-ce que l’Australien de 25 ans prévoit de faire pour le test du Qatar (22-24 février) ? « Nous avons fait beaucoup de tours ici sur le même pneu. L’après-midi j’en ai fait 21 et j’ai tout de même roulé très bas en petit 2’00 et quelques 1’59. La durée de vie des pneus est l’essentiel, il s’agit de maintenir le rythme à un niveau raisonnable. Les conditions à Sepang étaient fantastiques dimanche, il n’a guère plu pendant les trois jours. Il y a donc eu beaucoup d’abrasion sur la piste, les conditions étaient optimales. Pour être honnête, je pensais que quelqu’un aurait fait un 1’57 min, mais ça n’a pas fonctionné. »
À Sepang, les pilotes d’usine Ducati ont critiqué le nouveau pneu arrière Michelin, mais c’est tout le contraire avec le pilote Pramac. « Si vous comprenez comment le piloter, ce Michelin est un bon pneu. Mais c’est une question d’équilibre, et vous devez profiter de son gros avantage qui est l’adhérence. Alors vous pouvez tirer beaucoup de ce pneu », explique Miller. « Toutes les équipes et les pilotes à qui j’ai parlé ont dit que le pneu les avait aidé. Tout le monde aime ça, mais il faut voir à quoi ça peut ressembler en course. »
MotoGP, Test Sepang J3 : chronos