Pecco Bagnaia est heureux de son samedi à Sepang au terme duquel il a noté de grands progrès sur sa GP23. La pluie a certes retardé son plan de travail avec une nouvelle moto sur laquelle il se concentre exclusivement. Mais elle l‘a aussi totalement rassuré sur sa capacité à rouler dans ces conditions, une confiance que ne lui avait jamais donnée la précédente version. Il parle aussi de l’aérodynamique qui impose de nouvelles contraintes physiques aux pilotes. Un élément qu’il faudra retenir dans une saison à 21 rendez-vous et 42 courses…
Au contraire de son équipier Enea Bastianini, qui, il est vrai, n’a pas connu la GP22, roulant avec une GP21 l’an passé chez Gresini, le Champion du Monde Pecco Bagnaia roule exclusivement avec la Ducati 2023. « Elle a beaucoup de potentiel, et par rapport à vendredi, nous avons fait un énorme pas » se réjouit le n°1. « Nous étions proches de la spec 2022. Dimanche nous travaillerons dans le même sens. Avec le moteur, nous sommes déjà au même niveau que l’ancien, ce qui est très important ».
Et il n’y a pas que ça : « j’ai testé une nouvelle fourche légèrement plus longue. Je vois aussi beaucoup de potentiel ici, mais plus de développement est nécessaire. Mais je n’ai pu la sortir que deux fois, car il s’est alors mis à pleuvoir ». Mais même lorsque les gouttes tombent, la satisfaction reste de mise : « sous la pluie, nous avons fait un grand pas en avant par rapport à l’an dernier, ce dont je suis très content. L’année dernière, j’ai toujours trébuché sur le mouillé, j’ai un très bon feeling avec cette moto – comme en 2021 » assure l’Italien qui n’a vraiment commenté son incident sur la piste avec Pol Espargaró .
Pecco Bagnaia : « le plus grand progrès entre les motos 2021 et 2022 est le carénage«
Bref, ses adversaires ont du souci à se faire… Dimanche, Bagnaia doit terminer une simulation de course avec le nouveau moteur, et un nouveau bras oscillant sera également utilisé. Reste la question aérodynamique, un sujet central dans le MotoGP d’aujourd’hui. Pecco Bagnaia ne le nie pas et d‘autant moins qu’il reconnait qu’il impacte vraiment sur la condition physique du pilote… Pour l’heure, le onze fois vainqueur en MotoGP a opté pour un package aéro sans « effet de sol », c’est-à-dire un carénage sans marche qui apporte une pression de contact supplémentaire en position inclinée… « Pour l’instant, je préfère l’autre carénage, mais je réessaierai le nouveau lors des essais de Portimao », a révélé Pecco.
Puis il ajoute : « je pense que je roulerai avec ce qui me fera aller plus vite, et si je me fatigue plus, tant pis. Nous sommes physiquement préparés à affronter de nombreuses courses, de nombreux tours ». Il rassure tout de même : « vous n’arrivez pas à un point où vous avez du mal à rouler. Pour moi, si quelque chose me fait aller plus vite je l’utilise ! ».
Sur le sujet, il précise : « l’aérodynamisme affecte tout finalement. Sauf dans la ligne droite, où vous ne ressentez rien de différent entre la première et la sixième vitesse. Mais cela affecte les cabrages, les freinages, les virages rapides et les changements de direction. C’est quelque chose qui fait beaucoup. Le plus progrès entre les motos 2021 et 2022 est le carénage, qui était avant plus petit ». Demain, dimanche, Pecco Bagnaia souhaiterait faire une simulation de course… Sprint.
Classement des résultats du Test MotoGP à Sepang J2 :
Classement des résultats du Test MotoGP à Sepang J1/J2 :
Crédit classements : MotoGP.com