Ce dimanche 6 février 2022, Jack Miller a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Sepang en Malaisie, à l’issue des deux jours de test IRTA marquant le véritable début de la saison 2022.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote australien, auteur du 14e chrono dimanche.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Jack Miller sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit de l’anglais.
Jack, êtes-vous satisfait du
comportement de la GP22 à l’issue de ces deux premiers jours
d’essais officiels ?
« Oui, clairement. Samedi nous nous sommes surtout attachés à la déverminer et nous avons essayé de surmonter les divers problèmes que nous avons rencontrés à ce moment-là. Dimanche matin je n’ai pu faire qu’un seul time attack car j’ai eu un petit pépin avec la moto. Mais cela mis à part je suis plutôt content de notre bilan. Notre rythme est bon, mais nous devons continuer à travailler sur le caractère du moteur et la façon dont fonctionne l’électronique. Nous avons eu un programme assez chargé, et maintenant nous allons prendre la direction de Mandalika. Pour le moment je suis très confiant sur la moto, mais il ne faut pas perdre de vue que nous n’avons nullement besoin d’être les plus rapides sur ces premiers essais. Non, il faut que notre moto soit la plus rapide lorsque le championnat va débuter, à l’occasion de la première manche au Qatar le mois prochain. »
Vous avez parlé de problèmes
que vous avez rencontrés et réglés entre les journées de samedi et
dimanche. Pouvez-vous préciser de quoi il s’agit
?
« De façon globale nous travaillons sur la manière dont se comporte la moto, et notamment le fonctionnement des gommes ainsi que l’attitude de la machine dans les virages. Nous avons essentiellement travaillé cela, ainsi que sur la transmission de puissance qui peut encore être erratique. »
Compte tenu de tout le
travail que vous devez effectuer lors de la présaison, est-ce que
le fait de vous rendre sur un tout nouveau circuit, en l’espèce
Mandalika en Indonésie, peut constituer un casse-tête au niveau des
réglages de la moto ?
« Je ne m’inquiète pas trop à ce sujet. Vous savez, une dizaine ou une quinzaine de tours est déjà suffisant pour prendre vos marques. J’ai aussi regardé avec attention la dernière manche du Superbike qui s’y était déroulée en novembre dernier, et ce que je peux dire c’est qu’il ne semble pas qu’il s’agisse d’une piste très technique. Je pense néanmoins que Mandalika comporte quelques virages assez lents, qui appuient un peu sur le point faible de notre moto. Après, c’est bien que pour une fois on ne procède pas aux derniers essais officiels sur le même tracé que celui de la première manche. Ces dernières années, tout le monde arrivait en effet archi-préparé sur la première épreuve et nous avions tous plus ou moins le même niveau, ce qui était juste ennuyeux. »
Devez-vous grandement
ajuster votre style de pilotage avec la nouvelle moto comparée à
l’an dernier ?
« Il faut bien sûr s’adapter à la nouvelle moto, mais il faut aussi la faire répondre à nos attentes. Il est clair que notre nouvelle machine est différente, elle ne répond pas tout à fait de la même façon que sa devancière. Nous travaillons essentiellement pour l’instant sur la transmission de puissance. »
Trouvez-vous logique que
Enea Bastianini ait réalisé le meilleur chrono absolu à Sepang en
dépit du fait qu’il évolue sur une GP21 ?
« Je pense que c’est logique en effet. Si vous regardez la période où j’étais chez Pramac, il n’était pas rare que je sois plus rapide que les pilotes d’usine, Andrea Dovizioso et Danilo Petrucci, lors des essais de Sepang. Le fait est que quand vous roulez pour l’équipe officielle, vous avez bien plus de travail à accomplir. Ce n’est pas du tout la même chose que d’évoluer au sein d’une équipe satellite. Au final Enea détient un très bon package, et je suis bien placé pour savoir à quel point celui-ci est excellent. En plus de cela, il roule de façon fantastique. Mais nous, les pilotes d’usine, ne sommes pas si loin pour autant. »
