Aleix Espargaró, pilote Aprilia, plonge dans un océan d’innovations aérodynamiques lors des essais MotoGP à Sepang, testant les nouvelles configurations pour la RS-GP 2024. La marque italienne a déployé un ensemble impressionnant de nouvelles technologies pour améliorer l’efficacité de sa moto, y compris un nouvel arrière inspiré des Formule 1. Une profusion d’ailerons qui se révèle aussi anxiogène pour le pilote …
Le pilote vétéran Aleix Espargaró, qui a consacré beaucoup de tours à tester ces nouveautés, a souligné la complexité de l’exercice : « nous avons l’un des meilleurs départements aérodynamiques du championnat, mais cela rend également les choses compliquées. Avec tant de combinaisons possibles entre l’aileron avant, l’aileron arrière, le carénage, le bras oscillant, etc., trouver la configuration idéale est un puzzle infini ».
Malgré les nombreux progrès réalisés par Aprilia cet hiver, Espargaró n’a pas encore eu le temps d’explorer toutes les options disponibles à Sepang. « Il y a environ 30 combinaisons différentes à tester. Chaque pilote peut avoir ses préférences, donc c’est un défi de trouver ce qui fonctionne le mieux pour moi ».
Aleix Espargaró : « la moto est plus lourde et plus difficile à tourner, c’est un défi »
L’aérodynamique est un domaine clé pour Aprilia cette année, avec des développements plus avancés que jamais sur la RS-GP. Espargaró reconnaît que cela a rendu la moto plus difficile à manier : « la limite est compliquée. La moto est plus lourde et plus difficile à tourner. C’est un défi pour les pilotes et les techniciens de trouver le bon équilibre ».
Romano Albesiano, ingénieur chez Aprilia, a ajouté que les tests sont essentiels pour valider les simulations réalisées en soufflerie virtuelle. « Nous devons confirmer ces simulations sur la piste pour nous assurer que nous prenons les bonnes décisions », a-t-il expliqué.
Malgré les progrès réalisés en matière d’aérodynamique, Aprilia doit encore résoudre d’autres problèmes, notamment la surchauffe de la moto et les performances inégales sur différentes pistes. Albesiano reste confiant dans la capacité de l’équipe à relever ces défis : « nous continuons à travailler dur pour résoudre ces problèmes et améliorer nos performances ». Et il précise : « cela coûte beaucoup moins cher que de développer un moteur. C’est extrêmement avantageux, il y a donc un grand intérêt pour ce domaine ».
En fin de compte, alors que l’aérodynamique devient de plus en plus importante dans le MotoGP, Albesiano ne pense pas que nous verrons des motos conçues uniquement en fonction de cet aspect. « Nous ne sommes pas encore arrivés à ce stade et les réglementations limiteront probablement notre marge de manœuvre à l’avenir », a-t-il conclu.
MotoGP Test Sepang J2 Final : chronos
Crédit classement motogp.com