Ce vendredi 11 février 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Mandalika en Indonésie, à l’issue du premier des trois jours de test IRTA sur ce nouveau circuit situé sur l’île de Lombok.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui, comme les autres, a dû affronter des conditions de piste difficiles et voit sa position provisoire peu significative…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Les conditions de piste ont été
extrêmement difficiles aujourd’hui. Pensez-vous avoir perdu votre
journée ?
Fabio Quartararo : « Non, non, pour être honnête cela a été une journée vraiment positive ! OK, les 30 premiers tours ont été délicats à cause des conditions, mais après, dès que j’ai mis le pneu tendre en milieu de journée, nous avons fait un pas en avant et je me suis senti beaucoup plus à l’aise. J’ai été vraiment vite avec le pneu usé et j’ai fait mon tour rapide avec un médium de 16 tours. J’ai donc été satisfait et notre rythme est solide. Je suis impatient de faire une time attack et de voir notre potentiel sur cette piste. »
Cette journée et les suivantes
vont-elles vous aider à mieux comprendre la situation de votre
Yamaha avant le début de saison ?
« Vous savez, cela fait déjà très longtemps
que j’ai compris la moto. Depuis Sepang, je comprends très bien où
nous en sommes avec la moto, et ici, sur une autre piste, je le
comprends aussi. Au final, je dirais que je n’ai pas besoin de
temps pour voir la situation de Yamaha : je la connais et je
connais le comportement de la moto lors du premier test. Bien sûr,
ce n’est pas encore vraiment pu faire un time attack, et c’est une
chose sur laquelle nous devons travailler à mon avis davantage que
sur le rythme, car quand nous voyons ce dernier aujourd’hui, je
ressens qu’il est vraiment fort. Mais il nous manque encore un peu
d’entraînement avec le pneu neuf car je sens que ce sera vraiment
un point important pour nous cette année de faire à chaque fois des
time attack pour être toujours en première ligne ou au maximum en
deuxième ligne. »
Vous pensez donc que la base de la moto
est prête pour la saison ?
« Oui ! Au final, nous avons la même moto qu’à Sepang, donc notre base est faite. Nous n’avions pas tellement de choses à essayer à Sepang et ici c’est la même chose. Je me sens donc prêt. »
Y a-t-il déjà beaucoup de fans autour du
circuit ?
« On va dire qu’on est dans une zone où pour l’instant il n’y a pas beaucoup de fans, et je pense que les fans connaissent vraiment la MotoGP ne sont pas encore vraiment là. Bien sûr, il y en a quelques-uns mais je pense qu’ils arriveront plus pour le Grand Prix. »
Tu dis que tu as déjà un bon rythme.
Est-ce toi qui progresses ou connais-tu parfaitement déjà ton
matériel et cela fonctionne ?
« Je pense que la moto est vraiment similaire à 2021 donc je m’adapte très rapidement à la nouvelle moto, mais à chaque fois que je roule je m’améliore un petit peu en tant que pilote, et surtout sur la gestion des pneus et le rythme de course. Comme je l’ai dit, le plus important maintenant sera de travailler un petit peu comme en 2019 et mettre un time attack à chaque séance. Je pense qu’on a fait de très grosses erreurs au test en Malaisie de ne pas avoir mis le soft avant. Je pense qu’il faut faire plein de time attack, le maximum possible sans empêcher de faire notre travail, mais on n’a pas grand-chose à tester. Donc pour moi, le plus important sera d’essayer de faire des chronos rapides parce que ce seront très importants pour la saison 2022 d’être toujours dans les deux premières lignes. »
Comment est ce circuit et ressemble-t-il
à l’Autriche ?
« Je trouve que ce circuit ne ressemble
pas du tout à l’Autriche. Je pense qu’il ressemble plus à Qatar,
Thaïlande et un petit peu d’Argentine sur le dernier secteur.
»
Comment expliques-tu, même si tu connais
déjà la moto et qu’elle n’a pas beaucoup progressé, que tu sois
toujours devant quand même ?
« Parce que chaque fois que je suis en piste, je donne mon maximum ! Parce que j’aime me mettre à la limite et je pense que c’est la seule façon de rouler avec notre moto. Je suis devant mais je pense que je joue beaucoup plus avec la limite que d’autres pilotes. »
Penses-tu être en mesure de jouer la
première place du classement lors de ce test
?
« Pour être honnête, ça n’a pas trop d’importance. Ce que je veux, c’est être rapide au maximum. Bien sûr, j’ai envie d’être premier car ça fait toujours plaisir, mais pour l’instant ce n’est pas trop mon objectif sur les tests. C’est surtout d’avoir le plaisir de mettre un pneu et de sentir vraiment la limite, puis de voir où en est par rapport aux autres. Mais pour l’instant, premier, deuxième ou troisième, ou là où on est aujourd’hui, je pense que cela ne va pas changer grand-chose. Je veux surtout (bien) me sentir avec un pneu neuf et donner mon maximum, et sentir où est la limite. »
Classement Test Mandalika MotoGP vendredi :
Crédit classement : MotoGP.com