Après sa signature chez Aprilia à l’automne, Fabiano Sterlacchini a débuté son travail à Noale, en tant que nouveau directeur technique de la marque. Le défi est de taille, puisque parmi les quatre pilotes qu’engageait le constructeur l’an dernier, seul Raul Fernandez est encore présent en 2025. Contrainte supplémentaire : l’Espagnol, tout comme son compatriote, Jorge Martin, se sont blessés lors du premier jour des essais de pré-saison à Sepang. Malgré tout, l’Italien ne décourage pas, et a déjà une idée de la direction à suivre dans sa nouvelle usine.
Aprilia a vécu un véritable cauchemar lors de la première journée d’essais de pré-saison à Sepang ce mercredi. Après la blessure de Raul Fernandez, Jorge Martín fut emmené à l’hôpital, où les médecins lui ont détecté des fractures similaires.
Les deux hommes sont donc de retour en Europe, pour se faire opérer, ce qui handicape Aprilia de la moitié de son effectif pour la suite des hostilités à Sepang. Une situation qui complique quelque peu la tâche du nouveau directeur technique de la marque. Ce dernier peut heureusement compter sur une belle surprise. En commençant à travailler avec Marco Bezzecchi, il a découvert des qualités qu’il ne soupçonnait pas chez son pilote.
« C’est vraiment dommage que nous n’ayons pas l’occasion de suivre nos plans, confie Fabiano Sterlacchini au micro de MotoGP.com durant la deuxième journée de tests. Nous voulions construire la confiance entre l’équipe, la moto et les pilotes. Malheureusement, nous avons eu ce problème, qui fait partie de notre monde. C’est un des problèmes de notre travail. On doit s’adapter à ce genre de choses. Heureusement, on a Lorenzo Savadori ici (Le pilote d’essais de longue date d’Aprilia. Ndlr). On adapte notre travail jour après jour en fonction des résultats des tests effectués, mais aussi de la situation. »
« [Marco Bezzecchi] est très bon, poursuit-il. De l’extérieur, on dirait que Marco est comme un pilote super talentueux, mais pas très technique. Ce fut une belle surprise, parce que le travail qu’on fait, en réglant la moto avec les pièces, c’est intéressant. Il est très calme. Il règle la moto d’une manière qui peut être répétée, pour tester les items, et avoir des données très régulières. »
S’il n’a pas souhaité quantifier le gap qu’il existe encore entre Ducati, qui demeure la référence du championnat, et Aprilia, Fabiano Sterlacchini assure qu’il a déjà décelé de nombreux domaines sur lesquels ses hommes pourront travailler pour améliorer la moto. Sa longue carrière dans la discipline, chez Ducati, et plus récemment chez KTM, lui permet de mettre ses connaissances à profit.
« C’est vraiment difficile [de dire où nous en sommes par rapport à Ducati]. Évidemment, nous sommes dans une très bonne situation, ajoute encore le Transalpin. Les atouts humains de l’usine d’un niveau élevé. Leur expérience en course moto date d’il y a très longtemps. C’est quelque chose que l’on peut ressentir. Il y a évidemment du travail à accomplir. Grâce à mon expérience, on découvre qu’il y a de la marge pour améliorer certains aspects. Ce sont des tests que nous allons réaliser dans les prochains jours. On a beaucoup de matériel. Des choses amenées par l’entreprise, mais aussi que nous construisons ici, comme l’évolution électronique. »