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Joan Mir

Joan Mir fait connaissance avec ce qu’il faut bien reconnaitre la pire machine du plateau MotoGP et qui est tout de même une Honda. Il sort d’une période bleue Suzuki avec une GSX-RR qui démontrait que le moteur quatre cylindres en ligne pouvait être encore victorieux. Le caractère de la mécanique est différent, l’électronique et les procédures aussi, le tout dans un ensemble qui n’a jamais gagné autrement qu’avec un Marc Marquez à présent son équipier. Et malgré tous ces vents contraires, le Champion du Monde 2020 MotoGP a terminé les deux jours de test de Portimao devant son illustre voisin…

Un résultat encourageant pour le moins, mais sur lequel Joan Mir ne pavoise pas trop. Car cela reste une treizième place avec un écart de plus de huit dixièmes sur la Ducati de tête cravachée par Pecco Bagnaia qui porte dignement son n°1. Et puis, surtout, le Majorquin reconnait être encore loin de l’osmose avec sa nouvelle monture. A tel point que, dans certaines de ses remarques, on sent comme une pointe de nostalgie… « Il y a encore beaucoup de choses auxquelles je dois m’adapter, car c’est encore une moto nouvelle pour moi et certains aspects ne me sont pas encore naturels » analyse-t-il.

Et à propos de ce qui n’est pas encore naturel, il y a ceci : « à propos de tout mémoriser, la procédure de départ a été un cauchemar parce que nous devons faire beaucoup de choses avec le correcteur d’assiette ». Et il va jusqu’à entrer dans le détail sur Autosport : « vous sélectionnez le neutre, qui n’est pas le neutre normal d’une machine de série, puis vous vous arrêtez, lancez le contrôle vers le bas, vérifiez que tout est sur le neutre, puis vous démarrez… Mais c’est une question de temps… Lors de la cinquième course de la saison, je le ferai automatiquement ».

marc marquez joan mir

Joan Mir : « j’essaie toujours d’adapter mon style de pilotage et avoir Ken Kawauchi dans le box Honda me donne confiance« 

En attendant, il se passe ça… « Lors des tentatives de départ, j’ai eu de tels cabrés que j’ai presque pensé que ma RC213V décollerait du sol comme un avion. Je ne vois pas le problème tant dans l’électronique que dans les caractéristiques approximatives du moteur ». Un autre sujet sur lequel s’attarde Joan Mir : « la livraison de couple de la Honda est complexe, j’essaie toujours d’adapter mon style de pilotage. Il y a beaucoup de différence avec la Suzuki… Les sensations ne sont pas au top ».

La nostalgie pointe, mais elle est consolée par la présence d’un Ken Kawauchi qui vient aussi de l’usine Suzuki et qui est maintenant le chef du projet Honda : « avoir Ken dans le box Honda me donne confiance. Nous avons obtenu des résultats incroyables ensemble et c’est une bonne chose de l’avoir ici dans ce processus, et je suis heureux d’en faire l’expérience avec lui. Je pense qu’il peut faire du bon travail, comme chez Suzuki. Mais nous avons besoin de temps tous les deux pour tout comprendre, pour connaître tout le monde. Je pense que nous sommes en bonne voie ».

Joan Mir termine sur les six jours de test qui l’ont intégré en tant que pilote officiel Honda : « dans l’ensemble je suis satisfait du travail que nous avons fait. Cela a été une présaison pleine de progrès, même si, en tant que pilote, vous en voulez toujours plus. Nous affronterons à nouveau le premier round de la saison à Portimao dans le but de nous améliorer. Nous viserons à obtenir le maximum possible dans la course ». Ou plutôt les courses… Il va falloir s’y faire.

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MotoGP, Test Portimao J2 : chronos

Portimao

Crédit classement motogp.com

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