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Ce dimanche 13 février 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Mandalika en Indonésie, au terme des trois jours de test IRTA sur ce nouveau circuit situé sur l’île de Lombok.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui, une fois de plus, s’est avéré être le fer de lance de Yamaha…

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Êtes-vous confiant avant d’arriver au Qatar ?

Fabio Quartararo : « Oui ! Ce matin, j’ai été très rapide mais je ne me suis pas senti super bien donc je n’étais pas satisfait. Cet après-midi, les conditions étaient vraiment similaires à hier après-midi, donc j’étais plus satisfait, et davantage qu’à cause de l’amélioration du chrono, mon feeling avec la moto était bien meilleur. Mais nous arrivons à la limite : j’ai attaqué à la limite partout et le chrono va bien mais je m’attendais à un peu mieux. Mais nous verrons bien, car au Qatar ce sera une autre histoire, mais de mon côté je suis prêt à 100 %. »

Il va s’agir de la saison la plus longue du MotoGP et vous allez devoir vous donner à 100 %. Appréhendez-vous cela ? Et vous êtes aussi un précurseur car vous introduisez de nouveaux types de sponsors en MotoGP…

« Je pense qu’il est important pour chacun d’essayer d’être un bon athlète, important pour le sport, et pas seulement pour le MotoGP mais en général. Beaucoup de personnes pensent que piloter une moto est normale, pas tellement physique, mais quand vous êtes vraiment sur la moto je peux vous dire que c’est dur. C’est un sport où nous devons être vraiment en forme mais aussi avoir notre image personnelle. C’est quelque chose sur quoi je travaille et je pense que nous faisons du bon boulot depuis ça. »

Hier, vous avez dit que vous étiez bien en rythme de course mais que vous n’exploitiez pas assez le pneu neuf. Cela s’est-il amélioré aujourd’hui ?

« Aujourd’hui, nous avons décidé avec l’équipe d’utiliser le médium pour faire la simulation de course car ils ont dit que le tendre ne serait pas là pour la course. Mais en fait cela a été un cauchemar pendant la simulation de course, je n’ai jamais eu un aussi mauvais feeling avec un pneu arrière. Juste après la simulation de course, j’ai pris un très vieux tendre et j’ai été plus d’un demi seconde plus rapide, donc je suis actuellement vraiment satisfait du rythme. Cet après-midi, j’ai fait 1’31.6 avec 10 tours sur le pneu arrière, donc c’est très bien. Oui, actuellement je pense que nous faisons du très bon boulot, nous nous adaptons nous même à la moto et je pense que notre rythme est solide. Sur un tour, mieux que l’amélioration du chrono, mon feeling était bien meilleur, et c’est pourquoi je sens que nous avons franchi un bon pas en avant cet après-midi. »

La plupart des pilotes ont considéré que ce circuit n’était pas sûr. Il le serait encore moins durant la course que lors du test. Pensez-vous qu’en un mois on peut améliorer les choses ?

« Pour être honnête, je pense que les échappatoires sont parmi les meilleures jamais vues, mais ce qui est vrai, c’est que quand j’ai suivi Franco j’ai reçu une grande quantité de petits cailloux sur le cou et sur la visière. Et j’étais seulement derrière Franco ! Donc imaginez si vous êtes derrière quatre ou cinq pilotes, pour être honnête après trois tours vous aurez le cou blessé. Pas énormément mais je sais que si vous restez plus de 10 tours derrière quelqu’un, votre cou va rester sur la piste. En particulier, je pense que du virage 1 au virage 7, le revêtement se désagrège, et je pense qu’ils doivent resurfacer le virage 1 pour la course car c’est un désastre total à cet endroit. En trois jours, vous pouvez voir la quantité diminuer de plus en plus. Pour moi, le circuit est sûr, mais il y a ce gros problème du tarmac qui s’en va. »

Vous dîtes que vous êtes à la limite, cela veut-il dire que votre M1 est déjà à la limite et qu’il n’y a plus de marge pour faire progresser la moto ?

« Pour être honnête, oui ! Pour être honnête, je ne sais pas ce que nous pouvons améliorer. Vous savez, quand vous commencez à sentir l’avant bouger dans tous les sens, quand vous patinez de l’arrière à la limite alors que vous touchez le coude partout, c’est difficile d’en trouver plus ! Mais pour moi, ce qui est important c’est que Yamaha travaille beaucoup dans ce domaine pour trouver quelque chose pour avoir plus de vitesse et que je me sente moins à la limite. Car pour être honnête, pour piloter à ce rythme à chaque fois que je vais sur la piste, je dois vraiment beaucoup attaquer. Bien sûr, tout le monde attaque à la limite, mais là, c’est plutôt dur pour nous. »

Cela va être la saison la plus longue en MotoGP, ce qui implique beaucoup de stress et de voyages. Avec les efforts que vous faites en piste, cela implique-t-il une préparation particulière, mentale ou physique ?

« Concernant les voyages, vous savez que j’aime être à l’extérieur. J’aime voyager, j’aime toujours bouger, donc pour moi ça ne sera pas un problème. Concernant les courses, nous aurons de nouveaux circuits, celui-ci et la Finlande. Nous verrons comment sera la Finlande mais je pense que c’est plutôt amusant. Je pense que pour le personnel des teams, ils ne sont peut-être pas vraiment heureux car ils seront pendant longtemps éloignés de leur famille, mais moi je prends beaucoup de plaisir quand il y a beaucoup de courses. »

Quelles précautions supplémentaires prenez-vous pour éviter la Covid et ne pas risquer d’être absent à un ou plusieurs courses ?

« Pour la Covid, je croise les doigts (rires). Je l’ai eu il y a déjà longtemps mais je sais qu’on peut l’attraper à nouveau. On peut l’attraper partout donc on ne peut pas contrôler ça. »

Comment Yamaha se situe par rapport aux autres usines ?

« Je ne sais pas vraiment et c’est plus une question à poser à Yamaha qu’à moi. »

Penses-tu avoir quelques nouveautés d’ici le Qatar ?

« Je pense que pour le Qatar on n’aura rien du tout, malheureusement. »

Sur quoi peux-tu travailler durant la saison pour essayer d’améliorer un peu la situation ?

« Sincèrement, c’est étudier au maximum chaque piste, ne pas faire d’erreur, faire de bonnes qualifications et faire de bons départs. En fait il ne faut pas faire d’erreur : on n’a pas le droit à l’erreur ! A Portimão, on s’est qualifié huitième et on est resté bloqué derrière : on n’a pas le droit à l’erreur ! Maximum, c’est la sixième position en qualification, sinon on est en difficulté, on va dire. »

 

Classement Test Mandalika MotoGP dimanche :

Classement combiné Test Mandalika MotoGP :

Manadlika

Crédit classement : MotoGP.com

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