Ce dimanche 13 février 2022, Andrea Dovizioso a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Mandalika en Indonésie, au terme des trois jours de test IRTA sur ce nouveau circuit situé sur l’île de Lombok.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote italien, qui a terminé ces derniers essais officiels au 19e rang.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Andrea Dovizioso sans la moindre mise en forme.
Andrea, la Yamaha est
historiquement connue pour être une machine relativement facile à
piloter. Est-ce toujours le cas ?
Pour
évaluer si une moto est en effet facile à piloter, il faut
considérer deux choses : tout d’abord, il faut voir à quel point
celle-ci est exigeante sur le plan physique ainsi que les
sensations que vous pouvez avoir dessus, et ensuite regarder la
vitesse que vous pouvez développer dessus. Car vous pouvez très
bien être très à l’aise sur une moto, mais cela ne sert pas à
grand-chose si à côté de cela vous êtes lent. Je dirais donc que le
fait qu’une machine soit facile à piloter est une chose, être en
mesure d’être rapide en est une autre.
Il y a quelques années j’ai été confronté à cette situation. Si je
regarde Yamaha c’est vrai que l’ADN de la moto la rend
effectivement plus facile à piloter, c’est un fait, mais au final
il faut considérer la vitesse que vous avez car si vous prenez une
seconde au tour cela ne sert à rien, car quand vous vous retrouvez
sur une course, il vous faut être en mesure d’attaquer. Si vous
attaquez et que vous êtes tout de même lents, alors le fait d’avoir
une machine facile à piloter ne sert à rien.
« Cela ne sert à rien d’être à l’aise sur une moto si à côté de cela vous êtes lent »
Est-ce que vous avez la
conviction d’exploiter le plein potentiel de la
Yamaha ?
Non, toujours pas, je ne suis pas à
100%. Mes sensations progressent, et c’est déjà bien mieux qu’en
Malaisie : nous avons changé plusieurs choses au niveau des
réglages, nous avons essayé un nouveau carénage et d’autres choses
et tout est allé dans la bonne direction. Mais le résultat final
n’est pas celui que je veux car je souhaiterais être bien plus aux
avant-postes.
Tout de suite j’ai fait de gros progrès au niveau des points de
freinage, et je pense même être meilleur que Fabio dans ce domaine
pour le moment. Je suis très content de cela, c’est très positif,
mais je perds vraiment trop de temps dans d’autres domaines. Cette
piste est assez étrange car il faut rester quasiment tout le temps
sur l’angle, et cela met en exergue mes points faibles. Cela étant
comme je l’ai dit nous avons progressé au niveau des freinages.
Mais il faut que je sois meilleur dans les autres domaines et que
je parvienne notamment à gérer les pneus d’une meilleure
façon.
« Le résultat final n’est pas celui que je veux »