Ce dimanche 13 février 2022, Aleix Espargaró a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Mandalika en Indonésie, au terme des trois jours de test IRTA sur ce nouveau circuit situé sur l’île de Lombok.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol, qui a terminé ces derniers essais officiels au quatrième rang.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Aleix Espargaró sans la moindre mise en forme.
Aleix, après les deux
séances d’essais officiels à Sepang et Mandalika, quel résultat
pourrait vous rendre heureux cette année ?
C’est difficile de dire quel résultat me rendrait heureux cette
année, car je suis toujours très ambitieux, parfois trop même. Je
peux très bien faire une belle saison, finir à la sixième place et
ne pas être spécialement content de moi. Je pense que le plus
important est d’être content du travail qu’on a effectué, et pour
ce faire il va falloir progresser sur les résultats que nous avons
obtenus l’an dernier.
En 2021 nous avons fini à la huitième place du championnat, et donc
ce serait bien de marquer cette année plus de points et de nous
approcher pourquoi pas des 200 points marqués [en 2021, Aleix
Espargaró en avait inscrit 120, ndlr] et d’être en mesure
d’intégrer le top 6. Je pense que c’est un objectif réaliste. Nous
travaillons très dur pour cela, et nous ne sommes pas excessivement
contents de ce que nous avons fait jusqu’ici cet hiver car nous
savons bien qu’il ne s’agit que de la présaison. Mais au moins la
nouvelle moto fonctionne bien.
Est-ce qu’une victoire
serait réaliste compte tenu du potentiel de l’Aprilia cette
année ?
Oui c’est clair. L’an dernier nous
avons décroché notre premier podium, et donc cette saison nous
allons naturellement viser notre première victoire. Mais cela
promet d’être difficile, car je pense qu’on se dirige vers l’un des
championnats les plus difficiles de l’Histoire de la compétition
moto, en raison du niveau atteint à la fois par les motos et les
pilotes. Cela dit, nous sommes plus proches que jamais de cet
objectif, et donc nous allons essayer de l’atteindre.
« Cette saison nous allons naturellement viser notre 1ère victoire »
Quelle est la plus grande
amélioration qu’Aprilia a apporté sur sa machine cette
année ?
La moto a pour ainsi dire progressé
dans tous les domaines. Il n’y a pas vraiment eu de révolution,
mais une évolution dans tous les secteurs. Elle est beaucoup plus
agile en virage, c’est d’ailleurs probablement le domaine où elle a
le plus progressé, et le moteur est également un peu plus puissant.
Il y a du progrès également au niveau de l’aérodynamique, car nous
avons une meilleure vitesse de pointe et la moto est moins sujette
au wheelie que par le passé. Mais dans l’ensemble je dirais que
nous avons progressé dans tous les secteurs de la moto.
Est-ce que le fait
qu’Aprilia soit engagé pleinement comme constructeur cette année
change quelque chose dans votre travail de tous les
jours ?
Je pense que c’est quelque chose de
très important que d’être effectivement une équipe d’usine. C’est
d’ailleurs la sensation que j’ai toujours eue, mais cette année
Aprilia réalise un gros effort car on repart de zéro :
nouvelle équipe, nouveau garage, tout est nouveau. Il y a de
nouvelles personnes qui sont arrivées, cela n’a pas été facile mais
la transition se passe bien pour le moment, et ce n’est que
mérité.
Avez-vous eu l’occasion de
réaliser des simulations de course ?
J’ai
effectivement effectué une simulation de course ce dimanche. Le
problème c’est que les essais n’ont rien à voir avec la course.
Vous avez beau être rapide et afficher un bon rythme, cela ne
signifie nullement que vous allez remporter la course car il y a
plein d’autres paramètres à prendre en compte, à commencer par la
présence de vos concurrents. La température et la pression du pneu
avant ne sont pas les mêmes, elles ont tendance à augmenter, et au
final la situation est très différente. Nous allons donc découvrir
en course où nous nous situons exactement.