Ce samedi 12 février 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Mandalika en Indonésie, à l’issue du deuxième des trois jours de test IRTA sur ce nouveau circuit situé sur l’île de Lombok.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui, comme les autres, a pu bénéficier aujourd’hui de conditions de piste plus favorables…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Vous avez encore fait un bon chrono aujourd’hui. Quelle en est la raison et quelle sera votre stratégie demain ?
Fabio Quartararo : « Disons qu’aujourd’hui, j’ai l’impression que j’ai très bien piloté. Avec les pneus neufs, je n’étais pas super super bien mais j’ai été vraiment rapide avec les pneus usés, et je suis très satisfait de ça. Oui, il m’a manqué un petit quelque chose lors du time attack, donc je pense que nous devrons améliorer ça demain. Nous verrons bien comment nous pourrons progresser, mais bien sur les conditions étaient bien meilleures qu’hier. »
Nous savons que les Yamaha sont toujours bonnes durant les tests, mais vous concentrez-vous maintenant principalement au vu des qualifications, puisque ce sera très important crucial cette saison par rapport au manque de puissance de votre moteur ?
« Oui, c’est sûr. Pour le moment, je ne me sens pas si super en ce qui concerne les qualifications donc c’est là-dessus que nous devons travailler puisque pour le rythme je peux être super super rapide avec les pneus usés. Avec un pneu neuf est sur un tour, il me manque quelque chose par rapport à l’année dernière, donc c’est la plus grande différence et je dois progresser dans ce domaine. »
Il y a apparemment six Ducati qui peuvent se battre pour la première ligne. Cela est un souci ?
« Oui, bien sûr. Quand vous savez qu’il y aura huit Ducati, huit des motos les plus rapides, ce sera difficile, mais je le savais et que puis-je faire ? Je ferai de mon mieux et on verra ce qui se passe l’année prochaine, mais mon propos est de rendre la Yamaha et moi-même meilleurs et de toujours essayer de se battre pour le top. »
Comment évaluez-vous votre rythme aujourd’hui, par rapport à ceux de Pecco, Marc et Joan qui sont apparus très rapides ?
« Je pense que nous sommes vraiment forts. A un moment de la journée, nous étions très lents car nous avions mis le pneu tendre à l’avant et il faisait 55°. Nous étions donc très lents mais quand nous avons mis le pneu de course cet après-midi, j’ai eu un très bon rythme même avec le pneu usé. Demain, nous verrons notre vrai rythme car nous commencerons par faire une sorte de simulation de course, ou disons un long run : je ne ferai pas 27 tours mais je pense quelque chose entre 16 et 20 tours. Nous verrons notre vrai rythme et je pense qu’il est très rapide. Mais nous verrons bien. Je suis très satisfait de mon rythme et je pense que ce qui me manque en qualification et que la différence entre le pneu usé pneu neuf est bien moins grande qu’auparavant. C’est assez difficile et je ne comprends pas pourquoi la différence est si petite. »
Vous avez
fait quatre jours de test et
il n’en reste qu’un : pensez-vous que si la course était la semaine
prochaine, la Yamaha pourrait se battre pour la victoire et pour le
titre ? Et qu’est-ce qu’il manque encore à la Yamaha pour que vous
soyez confortable ?
« Pour être honnête, ce qui manque est vraiment grand (rires) ! Mais pour être honnête, si je me concentre trop là-dessus, mon mental ne sera plus le même : je pars pour le maximum, et si la moto n’est pas suffisante, je ne peux rien y faire, je ne suis pas ingénieur, donc au final je dois me pousser moi-même jusqu’à la limite et voir ce que je peux faire pour vraiment me battre pour le titre et les victoires. C’est le plus important ! Pour être honnête, nous n’avons pas fait le pas en avant auquel je m’attendais. »
Vous vous vous attendiez donc à plus de puissance et de vitesse de pointe, de la part de Yamaha ?
« Ce que nous avons pour la saison. Je veux dire, peut-être que nous pourrons trouver quelque chose, mais c’est notre standard. L’année dernière, nous avions en moyenne un déficit de 9 km/h, et aujourd’hui nous avons 9 km/h, donc nous n’avons fait aucun progrès. C’est comme ça et je pense que je ne dois pas trop penser à ça, mais simplement à mon pilotage et à essayer de me battre pour le meilleur. »
Est-ce que tu peux nous dire avec quelle moto tu roules : est-ce que tu compares encore avec la 2021 ou est-ce que tu roules uniquement sur la 2022, et, si c’est le cas, penses-tu à revenir sur la 2021 ?
« Non, on roule avec la nouvelle moto, mais sincèrement c’est difficile à dire parce que déjà à la fin de la saison 2021 j’avais déjà du mal à refaire des premières lignes et même à faire des très gros chronos. Sincèrement, je ne sais pas ce qui se passe parce que déjà je n’arrive pas à faire un tour vraiment parfait, donc ça c’est un problème venant de moi que je dois améliorer. Après, il faut qu’on voit pourquoi on n’arrive pas vraiment à faire ce qu’on faisait l’année dernière en début de saison, et surtout en 2019 où vraiment, quand je sortais, je savais ce que j’allais faire et je sentais vraiment ce pneu neuf et je pouvais vraiment aller à la limite. C’est ça qui me manque aujourd’hui, c’est que je ne sais pas vraiment où j’en suis sur la moto avec un pneu neuf. »
Classement Test Mandalika MotoGP samedi :
Crédit classement : MotoGP.com