MotoGP Test Jerez : Fabio Di Giannantonio (Ducati/19) mène le bal des débutants !

Jusqu’à récemment, on pensait que la Ducati MotoGP, un peu à l’image de la Honda, était une machine rétive qui nécessitait une grosse expérience et un savoir-faire certain pour être compétitive. A l’opposé, on qualifiait la Yamaha de conviviale, allant même jusqu’à penser que les performances exceptionnelles de Johann Zarco et Fabio Quartararo à leur arrivée dans la catégorie reine des Grands Prix étaient presque « normales »…

Mais les choses n’ont de cesse d’évoluer et les écarts de se resserrer. Fabio Quartararo lui-même a déclaré qu’il avait dû faire évoluer son style de pilotage vers plus d’agressivité afin de tirer la quintessence de la M1 actuelle. À l’inverse, le test MotoGP qui marquait à Valence le début de la de saison 2022 a également permis de constater que c’est bien une Ducati qui a réalisé le meilleur temps au classement général, mais aussi celui des débutants.

À son guidon, on trouve Fabio Di Giannantonio, classé 22e le premier jour, 19e le deuxième et au combiné. Au guidon de sa GP 19 d’un team Gresini Racing qui vole maintenant de ses propres ailes, il précède Raúl Fernández (Tech 3 KTM Factory Racing) 20e, Remy Gardner (Tech 3 KTM Factory Racing) 22e, Marco Bezzecchi (VR46 Racing Team) 26e et Darryn Binder (WithU Yamaha RNF MotoGP Team) 27e.

Mieux, le jeune italien termine, à 3 dixièmes, juste derrière Jorge Martín que l’on ne peut vraiment pas qualifier de pilote lent…

Bien sûr, il ne faut tirer aucune conclusion de ce premier test de la saison 2022, ne serait-ce qu’à cause du vent qui s’est levé au fil des heures, mais même si cela ne prêtait à aucune conséquence, il valait mieux partir en vacances en terminant premier rookie que dernier !

Au terme de la première journée, Fabio Di Giannantonio s’extasiait : « Le meilleur jour de ma vie ! La moto est tout simplement fantastique parce qu’elle a tout ce que j’ai toujours cherché dans une moto : Le type de freinage, la fluidité, le feeling au milieu des virages, la sortie de virage, la puissance… Tout est là. Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour être au niveau des meilleurs, mais pour l’instant je suis ravi. Je dois bien comprendre les pneus, comprendre comment travailler avec l’électronique, il y a beaucoup de nouvelles choses sur lesquelles me concentrer, mais le point de départ n’est pas mauvais. »

Avant de rentrer en Italie, le Romain de 23 ans complétait: « Je suis vraiment heureux d’avoir commencé à tester ce matin avec le même niveau avec lequel nous avions quitté la piste hier. J’étais donc très content car dès le premier run j’étais déjà aussi rapide que la veille. Nous avons un peu commencé à travailler sur le côté électronique de la moto pour essayer de comprendre où progresser, avec plus de puissance, moins de puissance, et tous les contrôles. Nous avons commencé à travailler dans ce domaine et à la fin j’ai amélioré mon feeling. C’est dommage que la journée a été ruinée par le vent et c’était un peu critique par moments, car il y avait beaucoup de grip mais aussi beaucoup de vent. En particulier dans les virages rapides, comme les MotoGP ont maintenant des ailerons, il était difficile de contrôler la moto dans les virages rapides. Mais globalement je suis super heureux, car c’était seulement ma deuxième journée en MotoGP. »

Sentez-vous le besoin de vous préparer physiquement à cette catégorie ?

« Honnêtement, en venant à Valence, j’étais très fatigué mentalement. Mais maintenant, je ne veux plus m’arrêter car j’ai commencé un nouveau jeu. J’aimerais continuer, qu’il y ait un nouveau test ou peut-être une course pour continuer à apprendre. Mais oui, nous avons maintenant le break hivernal et cela est bien pour donner un peu de repos à l’esprit et au corps, avant de préparer la nouvelle saison. Bien sûr, je vais devoir beaucoup m’entraîner, pas beaucoup plus qu’avant mais je dois changer car la MotoGP est dure. Mais je serai prêt, à coup sûr ! »

Apprécies-tu particulièrement d’avoir couru dans toutes les catégories avec le team Gresini ?

« Vous faites bien de souligner cela car, au final, le team Gresini est celui qui a cru en moi au début. Ils m’ont donné l’opportunité d’arriver en championnat du monde et de réaliser de très bons résultats en Moto3, de très bons résultats en Moto2, puis de faire le saut dans la catégorie reine : c’est quelque chose de fantastique ! Je leur suis vraiment très reconnaissant. »