Enea Bastianini, « La Bestia », s’est lancé dans une odyssée avec KTM, mais la transition de la Ducati à la RC16 semble plus un parcours du combattant qu’un chemin de roses. Après avoir dominé la piste avec Ducati pendant quatre ans, le pilote italien a atterri à la 16ème place lors de la première journée des essais MotoGP à Buriram, à 1,277 secondes derrière le leader, Marc Marquez.
Enea Bastianini, le nouveau pilote KTM, rencontre des difficultés pour s’adapter à sa nouvelle moto. Lors des essais de Buriram, l’Italien a exprimé sa frustration face aux différences entre la Ducati et la KTM, notamment au niveau du frein arrière.
Lors des précédents essais à Sepang, Bastianini a multiplié les tours, progressant petit à petit dans l’adaptation à la RC16, mais ses temps au tour ne se sont améliorés que lentement. Il a été ouvert sur les raisons de cette adaptation difficile. « Au début, j’étais très occupé. Nous avons essayé de nombreuses solutions, mais pour finir, rien n’a abouti », a expliqué le pilote de 27 ans. « L’après-midi, nous sommes allés dans la direction opposée et nous avons testé quelque chose que je n’aime pas habituellement. Mais finalement, c’était bien avec cette moto parce que le problème principal venait de moi, car je pilote toujours la moto comme une Ducati. »
Bastianini, qui a roulé avec Ducati pendant quatre ans et remporté sept victoires, a souligné à quel point la différence entre les deux motos est frappante. « Oui, bien sûr. De l’extérieur, la KTM me semblait très similaire, mais j’ai remarqué que la moto est complètement différente. Il me faut plus de temps que prévu pour m’y habituer et m’y habituer rapidement. »
Enea Bastianini : « la KTM préfère être utilisée dans les virages plutôt que dans les lignes droites »
L’un des plus grands défis qu’il rencontre avec la KTM concerne le frein arrière. « C’est complètement différent. La moto préfère être utilisée dans les virages plutôt que dans les lignes droites. Quand on applique le frein arrière en ligne droite, il y a beaucoup de mouvement à l’arrière et des vibrations à l’avant. C’est difficile de s’adapter à cela après tant d’années », a-t-il déclaré. Toutefois, il a souligné qu’il avait fait des progrès dans cet aspect au fil de la journée, se sentant déjà plus satisfait de ses performances l’après-midi.
Bastianini reste optimiste malgré ces défis. « J’ai passé quatre ans avec la même marque Ducati, et logiquement j’ai des habitudes. Je vais devoir mettre de côté beaucoup de choses que je faisais avant. J’espère ne pas avoir à révolutionner tout mon style de pilotage », a-t-il expliqué. « La réinitialisation prendra un certain temps, mais la KTM a un bon potentiel et je veux donner mon 100 % pour atteindre le maximum possible. »
Avec un dernier jour d’essais avant la première course en Thaïlande, du 28 février au 2 mars, Bastianini sait qu’il lui reste peu de temps pour finaliser son adaptation. Mais il semble déterminé à tirer le meilleur parti de la situation et à tout donner pour KTM.
MotoGP, Test Buriram J1 Final : chronos