Le dernier Grand Prix de Catalogne laissera décidément des traces dans les chaumières. Des pénalités ont été distribuées pour les protagonistes qui devront les purger lors du prochain rendez-vous à Assen où à leur prochaine course en tant qu’invité. Certains n’ont pas été sanctionnés en étant acteurs de faits de courses majeurs. Sur la piste, il y a eu aussi d’autres histoires qui étaient passées inaperçues. Ainsi entre Cal Crutchlow et Takaaki Nakagami, les équipiers au sein du team LCR Honda…
C’est un fait inédit au sein du paisible team LCR-Honda. Une équipe qui connaissait jusque-là une ambiance sereine avec un Cal Crutchlow leader et un Takaaki Nakagami à l’occasion performant et ravissant ses compatriotes de chez Honda.
Seulement voilà : Depuis le début de la saison, le Japonais équipé de la RC213V de l’an passé s’en sort mieux que son aîné Anglais doté de la version 2019 de l’opus. Crutchlow subit même l’affront d’être devancé par Nakagami au championnat. En Catalogne, ce dernier a fini huitième et le premier a abandonné sur chute. De quoi énerver. Justement…
Cela n’a pas été flagrant devant les caméras, mais il y a eu une bisbille entre les deux pilotes LCR Honda en début de course. Crutchlow explique : « Taka m’a fait quitter la piste quand nous sommes arrivés au virage 4. Il m’a littéralement poussé dehors et a ruiné cette partie de ma course, car j’ai perdu quatre places. C’était une manœuvre très agressive ».
« Bien sûr, c’est la course, et je l’ai déjà fait auparavant, mais je ne suis pas très satisfait de la façon dont il nous a poussés à l’extérieur, c’était le deuxième tour de la course. Il a ruiné sa propre course à ce moment-là et il a ruiné ma course. J’ai pu remonter cependant mais pas lui » a déclaré Crutchlow.
Après l’incident, il a rendu visite à Nakagami dans le box… « Je lui ai dit sans équivoque que s’il le faisait à nouveau, il savait ce qui allait se passer, je peux vous le dire ».
Ambiance… La parole est à la défense : « bien sûr, je prends un risque, mais non, ce n’était rien. Je ne l’ai pas touché, peut-être un peu dérangé, mais c’est la course » analyse le Japonais. « Si je l’avais touché où s’il y avait eu chute, j’aurais à m’excuser, mais c’est difficile, nous courons et il faut parfois être agressif ».
Nakagami ajoute : « je le comprends parce qu’il est tombé à la fin de la course et que la situation n’est peut-être pas très bonne, alors je comprends ce qu’il voulait me dire, mais ce n’est rien. Demain ou à la prochaine course nous n’aurons plus de problème ». Réponse à la fin du mois à Assen qui recevra le Grand Prix des Pays-Bas.