Chez Yamaha, on semble bien aimer les plans B. Chez les officiels, Lin Jarvis le patron dans les stands va même jusqu’au plan C. Après tout, gouverner c’est prévoir et dans une conjoncture où la valse des contrats est promise pour la fin de l’année, il ne faut pas rater la danse. Chez Tech3, la belle du bal pourrait s’appeler Rins. Ou Folger.
C’est du moins ce qu’il ressort d’un entretien accordé par le boss tricolore aux Allemands de Speedweek. Ceux-là n’ont pas boudé leur plaisir de voir adouber le nom de leur compatriote Jonas Folger, même avec toutes les précautions d’usage que l’on connait chez le plus haut représentant de Tech3. Car il est vrai, par exemple, que le pilote est sous engagement avec une boisson énergisante exactement en concurrence avec l’enseigne à même vocation qui orne les carénages des M1 satellites.
Mais il faut bien remplacer Bradley Smith qui a déjà signé chez KTM. Tout en espérant garder Pol Espargaró à l’avenir a priori assuré, mais qui n’est pas insensible aux sirènes d’un Sito Pons qui se verrait bien prendre la dernière place disponible sur la grille de l’élite… « Mon scénario idéal serait que l’on garde Pol pour son expérience et que l’on prenne un jeune ». Certes, mais qui, à ce stade aurait un contrat Yamaha et un engagement Tech3 ?
La raison d’exister de Tech3 est de former des jeunes pour l’usine Yamaha. En théorie car avec Maverick Viñales sur orbite autour d’Iwata, Pol Espargaró à toutes les chances de se retrouver le bec dans l’eau. Place à la génération suivante. Alors Rins ou Folger ? Hervé Poncharal fait son marché :« Franco Morbidelli est bloqué pendant deux ans avec Marc VDS Moto2. Sam Lowes est hors de portée, il a déjà un contrat Aprilia pour 2017. Johann Zarco est aussi sous contrat. Je pense qu’il va rouler avec Suzuki ». Alors oui, il reste Rins et Folger. « Jusqu’à présent, je n’ai négocié avec aucun pilote » insiste Hervé. « Il est encore trop tôt. Je dois d’abord voir avec Yamaha. Yamaha prendra le deuxième pilote dans l’équipe d’usine. Ensuite, nous verrons « .
Par contre, ce qui est certain, c’est que l’heureux élu viendra du Moto2. Le cas Jack Miller a porté : « Ce qu’a fait le HRC il y a deux ans avec Jack Miller, n’a pas été, à mon avis, un non-sens complet. Mais Jack n’a pas connu le succès. Je dis donc: un coureur Moto3, aucune chance ». Comme aucun de ses propres pilotes de Moto2.